Avant la crise 2007-2009, le modèle de croissance américain était alimenté par le dynamisme et les capacités de résilience de l’économie et par de puissants moteurs internes, comme la progression du niveau de vie (malgré le creusement des inégalités) et la consommation des ménages (environ 70 % de la croissance américaine et 30 % de la croissance mondiale). Malgré une économie d’endettement de plus en plus fragile, les Etats-Unis ont longtemps constitué le « consommateur en dernier ressort » de l’économie mondiale, lorsque la conjoncture des autres régions marquait le pas. La reprise outre-Atlantique pourrait une nouvelle fois permettre aux Etats-Unis de jouer ce rôle de locomotive de l’économie mondiale en 2011.
Mondialisation
Conformément à la théorie des avantages comparatifs, l’insertion dans les échanges internationaux conduit à une spécialisation croissante des pays. Il en résulte une meilleure allocation des ressources, c’est-à-dire une augmentation de la productivité, donc une réduction des coûts de production et, in fine, une baisse des prix. Le développement du commerce international renforce en outre la concurrence, ce qui conduit également à une baisse de prix. Ainsi, la mondialisation est-elle ordinairement perçue comme un puissant facteur de désinflation. Cependant, elle permet aussi un développement accéléré des pays en voie de développement, ce qui accroît fortement leur demande, notamment en matières premières. Cette augmentation de la demande conduit naturellement à une hausse des prix, qui se diffuse à l’ensemble de l’économie mondiale. Ainsi la mondialisation apparaît-elle aujourd’hui plutôt comme un facteur d’inflation.
Lancés en septembre 2009, les états généraux de l’industrie ont abouti le 5 mars 2010 à l'annonce par le président de la République d’une série de mesures. Le constat d’une désindustrialisation de l’économie française n’est pas nouveau, mais revient sur le devant de la scène à la faveur des conséquences de la crise économique. Pourtant, il est plus discuté qu’il n’y paraît. L’industrie française souffre de handicaps, mais bénéficie d’atouts.
Avec 13,6 millions de véhicules vendus, le marché chinois de l'automobile est devenu, en 2009, le premier marché automobile du monde. Largement soutenu par les pouvoirs publics, il est au cœur de la stratégie de relance de l'économie chinoise et devrait connaître, ces prochaines années, une profonde réorganisation.
Fin octobre a été inauguré le nouveau marché boursier chinois destiné aux entreprises en forte croissance spécialisées dans les secteurs des hautes technologies, le ChiNext. Alors que les vieux pays industriels recherchent des ressources pour financer leurs plans de relance, la Chine offre de nouvelles opportunités de financement pour ses start-up.
Le Fonds monétaire international poursuit une transformation qui s'est accélérée avec la crise économique. Fortement critiqué ces dernières années, le FMI est devenu l'un des pivots de la réponse du G20 à la crise mondiale. En effet, grâce à sa capacité à devenir un guichet de prêts pour la grande majorité des pays de la planète et à son aptitude à devenir un "prêteur en dernier ressort" pour les pays pauvres, l'institution est devenue un interlocuteur incontournable dans un environnement mondial marqué par une contraction des échanges et une accentuation des déséquilibres commerciaux.
La conférence du Groupe des Vingt (G20) du 2 avril 2009 à Londres a réuni, pour la deuxième fois, les chefs d'Etats et de gouvernement des principaux pays industrialisés et émergents. Le G20 représente les deux tiers de la population mondiale, plus de 85 % du Produit National Brut mondial, 80 % des échanges commerciaux (avec les échanges intra-communautaires). Face à une crise qui s'avère globale et profonde, cette réunion avait pour ambition de coordonner et renforcer les programmes d'actions. Les leaders du G20 ont pris trois grands types d'engagements : confirmation de l'enveloppe de 5 000 milliards de dollars pour les plans de relance nationaux, 1 100 milliards de dollars pour l'économie mondiale, notamment le FMI, et une plus grande régulation du système bancaire et financier.
Quels seront les grands acteurs de la mondialisation du XXIe siècle ? Pour répondre à cette question, la banque d'affaires américaine Golman Sachs a proposé dès 2001 de focaliser son attention sur quatre pays : le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. Le succès de l'acronyme BRIC s'explique à la fois par sa capacité à identifier les grandes puissances commerciales de demain et à rendre compte d'une nouvelle réalité géopolitique.
Dans son récent rapport annuel, la FAO constate une dégradation de la situation alimentaire mondiale en 2008 et s'inquiète des perspectives pour les pays les plus pauvres. Au-delà des explications conjoncturelles de cette évolution, elle met l'accent sur l'insuffisance de l'investissement agricole et sur les effets négatifs de l'essor des agro-carburants.