Mobilité sociale et transformations des structures sociales - Les principales définitions

Sommaire

L’autorecrutement désigne les situations où les personnes relevant d’une catégorie socioprofessionnelle donnée ont leurs parents qui y appartiennent également (France portrait social, édition 2019, Insee Références)

Changement social : ensemble des mutations d’ordre organisationnel, structurel ou culturel qui affectent d’une manière durable l’organisation sociale d’une collectivité donnée.

Les destinées sociales correspondent aux catégories socioprofessionnelles des individus dont le parent relève d’un groupe social donné, autrement dit, à ce qu’ils sont devenus socialement selon leur origine sociale ((France portrait social, édition 2019, Insee Références)

La fluidité sociale mesure, par un rapport de chances relatives, l’égalité des chances d’accéder à une catégorie socioprofessionnelle plutôt qu’à une autre pour les personnes issues de ces milieux sociaux. Plus il est proche de 1 et plus origines et destinées sociales sont indépendantes l’une de l’autre et donc plus il y a égalité des chances (France portrait social, édition 2019, Insee Références).

Groupe social : ensemble d’individus unis par des liens directs ou indirects et/ou des activités communes qui ont une conscience plus ou moins affirmée de leur unité.

L’immobilité sociale correspond aux situations où l’individu appartient au même groupe social que le parent auquel il est comparé. Elle est souvent qualifiée de « reproduction sociale » (France portrait social, édition 2019, Insee Références).

La mobilité de statut correspond à des trajectoires entre catégories salariées et catégories non salariées (entre 1, 2 d’une part, et 3 à 6, d’autre part) ou au sein des catégories non salariées (1-2, 2-1).

La mobilité géographique (d’une ville à une autre ou d’un pays à un autre), correspond au changement de lieu de résidence de l’individu. Elle s’accompagne de mobilité professionnelle, mais pas obligatoirement de mobilité sociale.

La mobilité horizontale concerne les changements de métier (mobilité professionnelle au sens strict) ou de localisation (mobilité géographique), sans changement de statut dans la hiérarchise sociale.

Mobilité individuelle et mobilité collective : Les tables de mobilité sociale retracent des trajectoires individuelles et occultent ce qui concerne la mobilité collective. Pourtant, l’analyse de certaines trajectoires individuelles, mérite, pour être appréciée dans l’espace social, la prise en compte de la mobilité collective d’un groupe social donné. Lorsqu’un groupe professionnel voit sa position changer au sein de l’espace social, cela modifie la lecture que l’on peut avoir de certaines mobilités individuelles.

Pour le comprendre on prend souvent l’exemple des enseignants. En effet, les instituteurs au début du XXème siècle bénéficiaient, du fait de leur niveau de qualification, d’un statut social enviable. En revanche avec la massification scolaire et la croissance du nombre d’individus qualifiés, les instituteurs ont connu une mobilité collective descendante. La prise en compte de cette mobilité collective conduit donc analyser avec prudence certaines trajectoires individuelles : par exemple, un fils d’instituteur qui devint professeur, est il en mobilité ascendante ou descendante? Compléter les tables de mobilité par des enquêtes ethnographiques prend alors tout son sens.

La mobilité intragénérationnelle, (encore appelée mobilité socioprofessionnelle) désigne le changement de position sociale d’un individu au cours de sa vie active. On observe les positions occupées  au cours de la carrière de l’individu.

Cette mobilité intragénérationnelle peut être ascendante (on parle alors de promotion) ou descendante, (on utilise alors également les termes de déclassement ou de démotion). La mobilité socioprofessionnelle est un des aspects de la mobilité professionnelle.

La mobilité non verticale correspond aux situations de mobilité sociale entre catégories socioprofessionnelles difficilement hiérarchisables (France portrait social, édition 2019, Insee Références).

La mobilité parfaite correspond à une  situation théorique où la position sociale des individus serait indépendante de leur origine sociale. Ainsi, la destinée des individus serait la même quelle que soit leur origine sociale. Par exemple, d’après la table de mobilité des destinées de 2014/2015, 2,6 % des hommes de la population étudiée étant agriculteurs, alors sous l’hypothèse de mobilité parfaite, 2,6% des hommes, quelle que soit leur origine sociale, seraient agriculteurs soit 2,6% des fils d’agriculteurs, 2,6% des fils d’artisans, commerçants et chefs d’entreprise, 2,6% des fils de cadres et professions intellectuelles supérieures…

La mobilité professionnelle, désigne tous les changements intervenus dans la situation d’un individu vis-à-vis de l’emploi, qu’il s’agisse de changements de fonction (mobilité fonctionnelle), de statut (mobilité de statut), de secteur d’activité (mobilité sectorielle), d’établissement (mobilité interne), d’entreprise (mobilité d’entreprise et mobilité externe) ou de transitions entre emploi chômage et inactivité (mobilité d’emploi).

Selon les cas, la mobilité peut être interne (quand le changement se produit au sein de la même entreprise) ou externe (lorsqu’elle implique un changement d’entreprise avec ou sans passage par le chômage).

Ces différents changements peuvent se cumuler.

Lorsque la mobilité professionnelle implique un changement au sein de la nomenclature des professions on parle de mobilité socioprofessionnelle.

La mobilité sociale intergénérationnelle désigne le changement de position sociale d’une génération, celle du père ou de la mère, à une autre, celle du fils ou de la fille.

C’est à l’étude de ce type de mobilité que l’Insee réserve le terme de mobilité sociale.

Sans autre précision, le terme de mobilité sociale tend donc à désigner plutôt la mobilité intergénérationnelle.

La mobilité sociale : le terme de mobilité sociale a été introduit en sociologie par le sociologue américain d’origine russe, Pitirim Sorokin, dans un ouvrage intitulé « social mobility » publié en 1927. Il définit la mobilité sociale comme "le phénomène du déplacement d’individus dans l’espace social". Pour l’Insee, la mobilité sociale désigne les situations où la catégorie socioprofessionnelle de l’individu est différente de celle du parent auquel il est comparé (France portrait social, édition 2019, Insee Références).

La mobilité verticale concerne le passage d’un statut social  à un autre à l’intérieur d’une hiérarchie sociale. La mobilité verticale correspond aux cas où l’individu et le parent auquel il est comparé relèvent de catégories de salariés distinctes et hiérarchisées.

La mobilité verticale peut s’orienter dans deux directions opposées :

La mobilité ascendante ou ascension sociale, correspond aux situations où la catégorie socio-professionnelle de l’individu est considérée supérieure, ou socialement plus valorisée, à celle du parent auquel il est comparé (France portrait social, édition 2019, Insee Références).

La mobilité descendante ou déclassement social, correspond aux situations où la catégorie socioprofessionnelle de l’individu est considérée inférieure, ou socialement moins valorisée, à celle du parent auquel il est comparé (France portrait social, édition 2019, Insee Références).

Les recrutements sociaux indiquent les origines sociales des personnes appartenant à une catégorie socioprofessionnelle donnée, autrement dit, d’où elles viennent socialement (France portrait social, édition 2019, Insee Références)

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