La croissance économique - Les Principales définitions

Sommaire

Capital humain : stock de savoir et savoir-faire productif de façon économique et incorporé par les individus. Ce stock peut être augmenté par un investissement que Gary Becker pose comme reposant sur un calcul rationnel. Le capital humain est posé comme un facteur de croissance économique par Robert Lucas.

Capitalisme : mode de production dans lequel l’un des buts principaux de l’activité productive est l’accumulation par le profit. Joseph Schumpeter voit ce capitalisme (qui prend des formes différentes) comme lié à la destruction créatrice et comme un mode de production temporaire.

Croissance économique : selon la définition de François Perroux, la croissance est « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues périodes d’un indicateur de dimension ; pour une nation : le produit global brut ou net en termes réels ». Elle peut donc être assimilée à l’augmentation de la production, et de la richesse, et se mesure par la variation du PIB.

Croissance endogène : théorie de la croissance qui la voit comme un phénomène auto-entretenu, du fait des rendements croissants et des externalités positives de certains facteurs de production tels que le capital humain, les infrastructures, les connaissances, le progrès technique…

Croissance extensive : la croissance est dite extensive quand l’augmentation de la production est due à l’augmentation de la quantité des facteurs de production.

Croissance intensive : la croissance est dite intensive quand l’augmentation de la production est due à l’amélioration de la combinaison productive et non pas au fait qu’on augmente la quantité des facteurs de production.

Cycle économique : la notion de cycle renvoie au fait que les fluctuations économiques sont marquées par une succession régulière de phases d’expansion puis de récession. Les cycles identifiés peuvent être plus ou moins long.

Dépression économique : situation de baisse forte et durable de la production, qui correspond donc à un taux de croissance négatif du PIB. La dépression peut être un synonyme pour crise économique.

Fluctuations économiques : alternance entre des phases d’expansion (croissance) et de récession (ralentissement). Ces fluctuations peuvent prendre un caractère plus ou moins cyclique.

Fonction de production : formule mathématique qui relie la quantité des facteurs de production mobilisés pour produire et le niveau de production atteint. Cette fonction de production peut être établie au niveau microéconomique comme macroéconomique. Elle est une modélisation de la production.

Grande dépression : cette expression a d’abord désigné la période de ralentissement économique observée entre 1873 et 1896 (période surtout marquée par un ralentissement de la croissance). Elle a été adoptée pour désigner la période qui a suivi la crise de 1929, marquée par une diminution du produit national et une forte montée du chômage.

Grande modération : période de stabilité des économies, entre les années 1980 et 2007. Cette stabilité a notamment pris la forme d’une faible inflation et d’une croissance relativement régulière.

Innovation : application économique d’une invention. Elle correspond à un changement dans la manière de produire ou l’introduction d’un nouveau produit.

Institution (au sens économique) : règles de fonctionnement qui facilitent l’activité économique et l’encadrent. Ces règles peuvent avoir un caractère officiel (lois, règlements, constitutions) ou non (normes, conventions, traditions…).

Organisation scientifique du travail : manière d’organiser la production, notamment développée par Frederick Taylor qui consiste en une rationalisation de la production. Celle-ci repose sur une mesure  des gestes réalisés et une prescription visant à ce que ces gestes se fassent de façon optimale. L’organisation scientifique du travail repose aussi sur la division des tâches et la spécialisation des ouvriers. Le travail à la chaîne est un prolongement de cette organisation scientifique du travail.

Productivité globale des facteurs : dans la décomposition de la croissance, elle désigne la part de la croissance qui ne s’explique ni par une plus forte mobilisation du facteur travail, ni par une mobilisation plus forte du facteur capital. Elle s’apparente à une mesure du progrès technique.

Progrès technique : amélioration de la combinaison productive. Le progrès technique est un ensemble de changements qui conduisent à ce que les facteurs de production soient mobilisés plus efficacement.

Proto-industrie : système de production défini par Franklin Mendels comme préfigurant l’industrie. Dans ce système, un fabricant fournit des matières premières et des moyens techniques à des familles qui se chargent de réaliser une production dans leur domicile familial pour le compte de ce fabricant.

Récession : selon l’Insee, la récession correspond à une chute du PIB pendant au moins deux trimestres consécutifs. De manière générale, le terme peut renvoyer à une chute de l’activité économique, ou à son ralentissement.

Révolution industrielle : bouleversement dans les manières de produire survenu à partir du XVIIIe siècle, qui a consisté en le développement de l’activité industrielle sous l’effet de plusieurs innovations. Cette révolution industrielle a conduit à une forte accélération de la croissance économique et marqué le début du capitalisme.

Stagnation séculaire : constat fait, dans les années 1930, par Alvin Hansen, de la concomitance d’une faible croissance économique et d’un faible investissement, ce qui risque de conduire à une croissance faible de façon durable. L’hypothèse de stagnation séculaire a été « remise au goût du jour » après la crise de 2008.

Newsletter

Suivre toute l'actualité de Melchior et être invité aux événements