Première : cours et corrigés
Synthèse
Déroulé du chapitre :
Question 1. Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?
Question 2. Le fonctionnement d’un marché concurrentiel
Question 3. La dynamique de l'équilibre concurrentiel
Question 4. Coordination par le marché et gains à l’échange
Conforme au programme officiel (BO)
LES DETERMINANTS DE LA DEMANDE
Au niveau de la demande, une modification du prix modifie les données du calcul du consommateur. Selon l’élasticité-prix de la demande, la variation du prix entrainera de façon plus ou moins importante un déplacement du niveau de la demande sur la courbe. Le coût d’opportunité change.
Mais, certains évènements autres que le prix ont une influence directe sur la demande. Des changements qualitatifs en matière de goûts, du fait d’évolutions culturelles ou encore d’innovations de produits, peuvent également affecter la demande de certains biens.
Ces transformations peuvent créer un véritable « choc de demande » c’est-à-dire une mutation de la demande qui se traduit par un déplacement de la courbe de demande, l’offre étant supposée rigide à court terme. Ce déplacement entraîne un ajustement des prix, ce qui conduit à un nouvel équilibre.
DU CÔTÉ DE L’OFFRE
Le même type de mécanisme peut affecter l’offre : différents facteurs peuvent modifier fortement les conditions de production. Ainsi, une hausse brutale du prix du pétrole ou d’une matière première importante, une innovation de procédés ou encore une catastrophe climatique peuvent générer une baisse de l’offre et ce, quel que soit le prix de marché.
Une hausse du coût des matières premières se répercute sur les coûts de production des entreprises. A prix de vente inchangé, celles-ci diminuent la quantité produite. On peut alors parler d’un choc d’offre négatif et la courbe d’offre se déplace vers la gauche. Mécaniquement l’équilibre de marché est modifié : l’offre diminue et le prix augmente.
Prix
EFFET D’UNE TAXE FORFAITAIRE SUR L’EQUILIBRE DE MARCHE
A côté de ces différents facteurs, l’équilibre du marché peut également être modifié par la mise en œuvre d’une taxe forfaitaire par les pouvoirs publics. Une taxe sur un type de produit spécifique vise, le plus souvent, à orienter la demande des consommateurs à la hausse ou à la baisse. Ainsi, une taxe sur le tabac a pour objectif d’amener les consommateurs à réduire leur consommation.
L’effet réel de la taxation forfaitaire dépendra de la « sensibilité » des consommateurs à la hausse du prix, donc de ce que les économistes nomment « l’élasticité-prix » du bien.
L’introduction d’une taxe modifie peut aussi avoir un impact sur l’offre. Ce peut être, par exemple, le cas d’une taxe sur le gasoil supportée par les entreprises. Ce type de taxe entrainera une hausse des coûts de production, donc une réduction de l’offre. Graphiquement, la courbe de d’offre se déplace donc vers la gauche.
Synthèse
Le partage des risques a des effets positifs et des effets négatifs.
Effets positifs :
Le partage des risques a des effets positifs tant pour les individus que pour la société :
- Le partage des risques permet de réduire considérablement le coût supporté par chacun lorsqu’un risque survient (c’est le principe de la mutualisation)
- Le partage des risques permet donc de renforcer la solidarité entre les individus de la société.
- Le partage des risques permet, en outre, aux plus entreprenants de se lancer dans des projets plus risqués qui peuvent conduire à l’innovation.
Effets négatifs :
Le partage des risques peut conduire les individus à accroître leurs dépenses, par exemple, les personnes qui bénéficient d’une couverture maladie ont des dépense de santé plus élevées que les personnes non assurées. On appelle ce comportement l’aléa moral : le risque que l’on cherche à assurer est aggravé du fait du comportement des personnes qui se savent couvertes.
Pour la théorie des contrats, le risque moral correspond au comportement d’un agent qui ne va pas agir dans l’intérêt du principal parce que celui ci n’est pas en mesure d’observer son niveau d’effort. La situation de risque moral repose à la fois sur l’incertitude et l’asymétrie d’informations entre l’agent et le principal.
On peut distinguer deux catégories de risque moral :
- Le risque moral ex ante : les assurés se sachant couverts et n’ayant pas à assumer les coûts liés à leur maladie, adopteraient des comportements à risque et feraient moins de prévention. Néanmoins en matière de santé ce comportement est assez limité car la maladie ne se traduit pas que par des coûts mais par bien d’autres désagréments que les individus voudront éviter.
- Le risque moral ex post : pour une pathologie donnée, l’individu assuré va dépenser plus qu’un non-assuré, ce qui peut conduire à une mauvaise allocation des ressources collectives.
Le fait d’être assuré conduit donc à un niveau de consommation plus élevé, ce qui n’est pas neutre pour l’ensemble des assurés puisque le montant des cotisations va augmenter.
Cette surconsommation peut néanmoins être contrôlé en responsabilisant les patients au moment de la consommation des soins par exemple par la mise en place d’un ticket modérateur qui correspond à la partie du tarif qui est laissée à la charge des assurés, dans le but de modérer les dépenses).