L'analyse économique des échanges internationaux - Dossier documentaire

Sommaire

Document 1 : Indices d’avantages comparatifs les plus élevés de la France en 2015

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Questions :

1) Quels sont les points de la France à l’exportation ?

2) Comment expliquer ces points forts ?

3) Comment expliquer l’évolution des avantages comparatifs de la France entre 2000 et 2015 ?

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1) Quels sont les points de la France à l’exportation ?

La France dispose d’avantages comparatifs essentiellement dans les produits à haute valeur ajoutée (aéronautique, boissons, parfums, cosmétiques, maroquinerie, chimie, produits pharmaceutiques). Elle est donc principalement spécialisée dans les produits à haut contenu technologique en fonction d’avantage comparatif (théorie de Ricardo) qui s’explique par une plus forte dotation en capital (théorie HOS) qu’en travail.

2) Comment expliquer ces points forts ?

 

Globalement, depuis 2000 on assiste à un renforcement de la spécialisation de la France dans  l’aéronautique, les boissons, la maroquinerie, la chimie ainsi que dans les préparations à base de céréales. Les autres domaines (cosmétiques et parfums, préparations pharmaceutiques, ont légèrement régressé.

3) Comment expliquer l’évolution des avantages comparatifs de la France entre 2000 et 2015 ?

C’est la mondialisation qui conduit au renforcement de la spécialisation des exportations françaises dans les domaines où elle dispose d’avantages comparatifs, essentiellement les produits de luxe et/ou à haut contenu technologique.

Document 2 : Des performances commerciales inégales selon les nations

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1- Part de marché dans les exportations mondiales de marchandises, en %

2- Commerce extérieur de produits industriels de la France en milliards d’euros

3-  Décomposition de l’évolution du solde commercial de la France

Questions :

4) Comment évolue les performances commerciales de la France ?

5) Comment expliquer ces moindres performances à l’exportation ?

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4) Comment évolue les performances commerciales de la France ?

Depuis 2000, la part des exportations de marchandises de la France dans les exportations mondiales a été presque divisée par 2, passant de 5% à 3%. La France connaît un déficit de son solde extérieur de produits industriels depuis le début des années 2000.

5) Comment expliquer ces moindres performances à l’exportation ?

On observe une dégradation des soldes des échanges de biens comme des services en 2020.

L’article provenant de Rexecode («Les indicateurs de compétitivité en net reculent nettement en 2020 », Mars 2021) dont sont issus les deux tableaux  en conclut à une dégradation des indicateurs de compétitivité de la France en 2020. Celui-ci prend comme indicateur l’évolution des exportations françaises comparée à l’évolution des exportations des concurrents étrangers.  Il analyse l’évolution des performances commerciales de la France à l’exportation pour en déduire l’évolution de la compétitivité française. Voici les principaux enseignements que nous pouvons tirer de ces données sélectionnées comme indicateurs de compétitivité.

On note une hausse du déficit de la balance commerciale entre 2019 et 2020 (-7260 millions d’euro) ainsi que de celui des services (-13 473 millions d’euro). En examinant la décomposition de l’évolution la balance commerciale des biens et celle des services, on note  une amélioration considérable du solde de la balance énergétique (+19,0 milliards d’euros en 2020 par rapport à 2019) qui fait plus que compenser la dégradation du solde des échanges des produits de l’aéronautique (-16,0 milliards d’euros en 2020 par rapport à 2019). Au total, le déficit de la balance commerciale s’est creusé de plus de 7 milliards d’euros en 2020. Les textiles et l’habillement y contribuent à hauteur de près de la moitié, les produits chimiques, parfums et cosmétiques pour plus du quart et les produits pharmaceutiques pour un sixième. Concernant la décomposition du creusement du déficit de la balance des services, le tourisme (« Voyages ») rend compte de plus de la moitié (52 %) de la diminution de 13,5 milliards d’euros ce déficit de la balance des services en 2020 par rapport à 2019 et les « Autres services aux entreprises » (R&D, conseil, services techniques…) y contribuent pour plus d’un cinquième.

On en conclut que la chute des exportations aéronautiques et touristiques de la France a fortement contribué à la dégradation de nos échanges extérieurs.

Quand on réalise une analyse sectorielle des parts de marché françaises à l’exportation de biens relativement à ses partenaires commerciaux, on constate en outre que ses parts de marché à l’exportation ont davantage reculé en 2020 dans ses domaines de spécialisation  (aéronautique) que chez ses principaux concurrents européens, puis que ces pertes françaises de parts de marché, loin de se cantonner à ces secteurs, concernent la quasi-totalité des produits d’exportation.

Document 3 : Les enjeux de la notion de compétitivité nationale

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Pour les économistes, la seule définition de la compétitivité qui soit claire est celle qui s'applique à l'entreprise, c'est-à-dire sa capacité à faire face à la concurrence, notamment internationale, et à gagner des parts de marché. […]

Au niveau des pays, la définition de la compétitivité n'est pas aisée et divise la communauté économique. Le plus célèbre opposant à cette notion est Paul Krugman (1994) qui, dans un article retentissant du Foreign Affairs, dénonçait une « dangereuse obsession ». Il rappelle que le bien-être d'un pays ne peut être confondu ni avec le profit de ses entreprises ni avec les intérêts de ses industries. Selon les opposants au concept de compétitivité, le seul objectif légitime pour un pays doit rester celui de fournir un niveau de vie élevé et croissant à ses citoyens, qui dépend avant tout de la productivité avec laquelle ses ressources en termes de travail et de capital sont employées.

De leur côté, les partisans du concept de compétitivité […] préconisent d'assortir l'objectif central de richesse à des objectifs de performances sur les marchés extérieurs. C'est par exemple la position retenue par l'OCDE, qui définit la compétitivité comme « la capacité d'un pays, en situation de concurrence libre et équitable, à produire des biens et services qui ont du succès sur les marchés internationaux tout en garantissant une croissance des revenus réels de ses habitants soutenable dans le long terme ». Cette définition […] empêche de considérer comme compétitif un pays qui, au prix de sacrifices intérieurs trop importants, par exemple sous la forme de fortes baisses des salaires, se forgerait une bonne capacité d'exportation. Inversement, un pays qui afficherait un bon niveau de vie mais dont les produits s'exporteraient mal serait également jugé non compétitif.

Flora Bellone, Raphaël Chiappini, « Le déclin de la compétitivité française : un état des lieux », Cahiers Français, n°380, 2014.

Question  :

6) Quels sont les enjeux autours de la définition de la notion de compétitivité d’une nation ?

 

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6) Quels sont les enjeux autours de la définition de la notion de compétitivité d’une nation ?

 

Pour une entreprise, la compétitivité se résume à la capacité à faire face à la concurrence. Si l’on transfère cette définition à celle d’une nation, cela peut conduire à une « dangereuse obsession » selon P. Krugman, qui est celle de pratiquer des politiques non coopératives de moins disant social et fiscal pour assurer la compétitivité de l’économie en améliorant la compétitivité coût des entreprises implantées dans la nation. En réduisant les coûts de production (baisse des salaires, des cotisations sociales, de la fiscalité), les entreprises nationales regagnent en compétitivité prix, ce qui améliore les exportations de la nation. Cela conduit à exporter son chômage chez ses voisins. Ces derniers pourraient réagir de même, ce qui réduirait la demande pour tous et finirait par engendrer un cercle vicieux de réduction de la demande et de l’emploi. Cet usage de la notion de compétitivité favoriserait une réduction des niveaux de vie des citoyens. Ce qui est contraire à la définition de la notion proposée par l’OCDE citée par Flora Bellone et Raphaël Chiappini. En effet, d’après l’OCDE, la compétitivité nationale est « sa capacité, en situation de concurrence libre et équitable, à produire des biens et services qui ont du succès sur les marchés internationaux tout en garantissant une croissance des revenus réels de ses habitants soutenable dans le long terme ». Cette définition intègre l’objectif d’amélioration des niveaux comme critère supplémentaire de la compétitivité d’une nation. Or en transférant la définition appliquée aux entreprises à la nation, les politiques économiques mises en œuvre visant les performances à l’exportation uniquement pourraient contribuer à la dégradation des niveaux de vie. Ainsi, un pays dont les exportations progressent grâce à des baisses de salaire autorisant des baisses de prix, n’est plus considéré comme compétitif au sens de l’OCDE car l’amélioration des performances commerciales se fait au détriment des revenus réels de ses habitants.

Les enjeux autour de la définition de la notion de compétitivité nationale sont donc importants, car selon la définition choisie les politiques économiques mises en place sont différentes et les gains qui en résultent ne sont pas répartis de la même manière. D’un côté, ce sont les profits des entreprises obtenus grâce aux parts de marchés qui constituent une finalité tandis que de l’autre côté, ce sont les gains de niveau de vie obtenus grâce à l’intégration de l’économie dans les marchés mondiaux.

 

Document 4 : L'évolution historique des inégalités mondiales de revenus

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Le graphique que nous vous proposons montre le retournement historique de l'évolution de l'inégalité des revenus dans le monde : après pratiquement deux siècles de hausse continue des inégalités entre les citoyens du monde, à la suite de la révolution industrielle, ce processus s'est ralenti, puis renversé depuis une vingtaine d'années. Cette rupture de tendance est le résultat d'une forte baisse des inégalités économiques entre pays, notamment entre pays développés et pays en développement, depuis les années 1990. Mais, dans le même temps, un autre renversement s'est produit : après plusieurs décennies de stabilité, les inégalités à l'intérieur d'un grand nombre de pays, développés ou en développement, tendent à augmenter à nouveau.

Sur le graphique, la courbe rouge de l'inégalité mondiale représente l'évolution des inégalités dans la distribution mondiale des niveaux de vie. La dispersion des revenus est calculée à l'aide d'un indice synthétique, le coefficient de Theil. Comme l'indice de Gini, plus l'indicateur de Theil est élevé, plus les inégalités sont fortes. Entre 1990 et 2010, le Theil global est passé de 0,95 à 0,72 soit une diminution de 24%. Ainsi, le niveau d'inégalité mondiale, entre tous les habitants de la planète, a retrouvé un niveau comparable à celui de la fin du XIXe siècle.

L'avantage de l'indice de Theil est qu'il permet de décomposer l'inégalité totale en une inégalité due aux écarts de revenus moyens entre pays (inégalité intergroupe) et une inégalité due aux différences de revenus au sein de chaque pays (inégalité intragroupe). Ainsi en 2010, le Theil global est la somme du Theil entre pays (0,48) et du Theil interne (0,24). On constate que les inégalités de revenus entre pays (courbe bleue) sont plus marquées de nos jours que les inégalités à l'intérieur des pays (courbe jaune), alors que jusqu'au début du XXe siècle la dispersion interne des revenus était plus forte que la dispersion entre pays. Cependant, depuis 1990, les inégalités entre pays ont chuté de 35%, tandis que les inégalités internes ont augmenté de 14%, ce qui a juste freiné la forte baisse de l'inégalité mondiale. […]

Comment interpréter cette évolution de l'inégalité mondiale et de ses composantes ?

Dans La mondialisation de l'inégalité (2012), François Bourguignon met en relation ce constat empirique avec le processus de mondialisation.

La réduction des inégalités internationales (entre pays) est due à la croissance exceptionnelle des pays émergents, notamment asiatiques. Un processus de rattrapage s'est engagé à la fin du XXe siècle en Chine, en Inde, en Indonésie, au Brésil, au Chili… Il s'est étendu à une grande partie des pays en développement, y compris l'Afrique subsaharienne. L'ouverture internationale, l'insertion dans la division internationale du travail, l'accès aux marchés et aux technologies des pays du Nord ont été des facteurs incontestables d'accélération de la croissance des économies émergentes et d'amélioration du revenu moyen par tête depuis 1990 (+ 8% par an en Chine, + 4% en Inde). Du fait de leur poids très important dans la population mondiale, la Chine et l'Inde contribuent très largement, par leur essor économique, à la réduction des inégalités entre les habitants de la planète. Cette diminution de l'inégalité mondiale masque cependant des évolutions moins favorables qu'il ne faut pas négliger : d'une part la faible croissance ou la diminution depuis une vingtaine d'années du niveau de vie par habitant de pays pauvres, de plus petite taille, situés pour la grande majorité en Afrique, d'autre part la hausse des écarts absolus de revenu moyen malgré la baisse de l'inégalité relative.

Examinons à présent les facteurs de l'autre retournement de tendance. Après une longue période de baisse puis de stabilisation des inégalités internes de niveaux de vie, que l'on peut mettre en relation avec le développement des Etats providence au XXe siècle (mais pas seulement), celles-ci s'élèvent dans la majorité des pays de l'OCDE depuis 20 à 25 ans, y compris dans des pays très égalitaires comme les pays scandinaves. Elles tendent aussi à s'accroître, mais de manière moins marquée et uniforme dans les pays en développement. Pour François Bourguignon, la mondialisation joue un rôle essentiel dans cette évolution, en particulier pour les pays développés, en contribuant au creusement des écarts entre revenus du capital et revenus du travail, et entre revenus du travail qualifié et revenus du travail non qualifié. En effet, la concurrence Nord-Sud, qui est source, dans les pays développés, de désindustrialisation, de délocalisations et de réallocation des emplois vers les services, a un impact négatif sur les salaires et les emplois des travailleurs de qualification basse et moyenne. Inversement, en haut de la distribution, les travailleurs les plus qualifiés et les détenteurs de patrimoine tirent profit de la mobilité internationale du travail, de la mondialisation de l'activité des firmes et de la libéralisation financière, ce qui se traduit par une envolée des très hauts revenus (dirigeants et actionnaires des grandes entreprises, traders, stars, chercheurs de renommée internationale, etc.). Les rémunérations des grands patrons sont proportionnelles à la taille des entreprises qu'ils gèrent, celles des traders ou des stars du sport et du cinéma aux gains ou aux profits qu'ils génèrent, poussant à la hausse par ricochet les salaires des cadres, avocats, coachs ou agents qui travaillent pour eux. Il est clair que la mondialisation joue un rôle dans ces effets d'échelle, mais aussi dans l'imposition de nouvelles normes sociales en matière de rémunération.

Source : D’après François Bourguignon, « L’évolution des inégalités mondiales de 1870 à 2010 », SES-ENS Lyon, 2016

Questions :

7) Comment évoluent les inégalités depuis les années 1990 ?

8) Quel rôle peut jouer la mondialisation dans cette évolution ?

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7) Comment évoluent les inégalités depuis les années 1990 ?

On note que les inégalités mondiales (inégalités entre citoyens du monde) ainsi que les inégalités entre pays ont diminué depuis 1990, tandis que les inégalités à l’intérieur des pays ont augmenté.

8) Quel rôle peut jouer la mondialisation dans cette évolution ?

D’après François Bourguignon dans La mondialisation de l'inégalité (2012), la mondialisation joue un rôle non négligeable. D’abord, c’est le rattrapage de l’Asie qui favorise une réduction des inégalités entre pays et une réduction des inégalités mondiales (le niveau des chinois se rapproche de celui des pays occidentaux). En effet, depuis 1990, l'ouverture internationale, l'insertion dans la division internationale du travail, l'accès aux marchés et aux technologies des pays du Nord ont été des facteurs incontestables d'accélération de la croissance des économies émergentes et d'amélioration du revenu moyen par tête.

En parallèle, les inégalités à l’intérieur des pays ont augmenté car les plus qualifiés et les détenteurs de capital ont profité de la mondialisation alors que les classes moyennes et les moins qualifiés des pays développés en ont été les victimes. La mondialisation accentue la concurrence Nord-Sud, qui est source, dans les pays développés, de désindustrialisation, de délocalisations et de réallocation des emplois vers les services, ce qui a un impact négatif sur les salaires et les emplois des travailleurs de qualification basse et moyenne. Les travailleurs les plus qualifiés et les détenteurs de patrimoine tirent profit  quant à eux de la mobilité internationale du travail, de la mondialisation de l'activité des firmes et de la libéralisation financière, ce qui se traduit par une envolée des très hauts revenus.

Document 5 : Ouverture commerciale, protectionnisme

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1- Jamais sans doute depuis les années 1970 l’ouverture commerciale n’aura été aussi contestée politiquement dans les pays développés, que ce soit aux États-Unis ou au sein de l’Union européenne. Les populistes de Donald Trump aux États-Unis à Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon en France ont même fait du retour au protectionnisme l’un des piliers de leur programme électoral, qu’il soit dénommé « protectionnisme intelligent » (Le Pen), « protectionnisme solidaire » (Mélenchon), « Buy America » ou « America First » (Trump). Comme toujours, le discours protectionniste est justifié au nom d’une noble cause, celle de la sauvegarde de l’emploi industriel et de la production locale, victimes de la « concurrence déloyale » des pays à bas coût, au premier rang desquels figure la Chine. Pour reprendre les termes mêmes de Donald Trump, le but du protectionnisme est de « protéger les frontières américaines contre les invasions d’autres pays qui produisent les mêmes marchandises que nous, volent nos entreprises et détruisent nos emplois » (extrait de son discours d’investiture). Cette rhétorique protectionniste se développe dans un contexte de fortes mutations économiques, qui alimente un discours de confusion sur les causes de ces changements profonds :

  •  la globalisation financière, à l’origine de la crise de 2008/2009, […] alimente  […]un certain scepticisme sur les gains de la « mondialisation », sans qu’aucune distinction ne soit clairement faite entre finance internationale et commerce international ;
  •  le développement du numérique et de la robotisation, l’arrivée prochaine de l’intelligence artificielle et de la blockchain alimentent les craintes sur les pertes d’emplois massives qui pourraient en résulter demain, notamment dans l’industrie. A nouveau, la distinction n’est pas clairement faite entre les effets spécifiques du progrès technique sur l’emploi et ceux résultant de l’ouverture des économies à l’importation, alors même que les études empiriques soulignent l’importance des impacts technologiques ;
  •  l’accroissement des inégalités à l’intérieur des pays développés, qui est avéré, alimente un discours critique sur la mondialisation, accusée d’enrichir les plus riches et les plus qualifiés et de sacrifier l’emploi des moins qualifiés, victimes de la concurrence des pays « à bas coût ».

Si l’on n’observe pas pour l’heure de « raz de marée » dans l’opinion publique en faveur d’un retour au protectionnisme — contrairement à une idée répandue — il n’en demeure pas moins que le discours protectionniste trouve aujourd’hui un écho favorable auprès d’une partie de la population : l’arrivée au pouvoir en janvier 2017 de Donald Trump, qui a bâti l’essentiel de sa campagne électorale sur cette thématique, en constitue l’exemple le plus frappant. Plus encore, au-delà des discours et postures politiques, plusieurs pays, au premier rang desquels les États-Unis et l’Union européenne, ont renforcé leur politique commerciale ou mis en place de nouvelles barrières aux échanges : Songeons par exemple à l’imposition en mars 2018 de droits de douane de 20 à 50 % par les États-Unis sur les machines à laver coréennes, de 15 à 30 % sur les panneaux solaires chinois, de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur celles d’aluminium. Bref, les ingrédients sont réunis pour que demain les grands pays développés cèdent à la tentation du retour au protectionnisme, ce qui ne manquerait pas d’enclencher une guerre commerciale, notamment avec nos partenaires asiatiques. […]

2- Principales mesures protectionnistes mises en oeuvre par les États-Unis depuis janvier 2017

3- Exemples récents de menaces de représailles commerciales

Questions :

9) Comment expliquer le regain du protectionnisme ?

10) Quels sont les risques de ce type de politique commercial ?

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9) Comment expliquer le regain du protectionnisme ?

Les pertes d’emplois, la montée des inégalités, les dégradations environnementales etc. sont des évolutions dont on attribue la responsabilité à l’ouverture internationale et la mondialisation.

10) Quels sont les risques de ce type de politique commercial ?

Les risques du protectionnisme sont le repli économique lié aux mesures de représailles qui limitent la demande globale et produisent des effets récessifs cumulatifs sur les économies. Le mécanisme est le suivant

Mesures protectionnismes => mesures de rétorsion de la part des partenaires commerciaux =>  baisse des exportations mondiales  => baisse de la demande mondiale  => ralentissement de la croissance et chômage.

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