L'analyse économique des échanges internationaux - Les principales définitions

Sommaire

Concurrence imparfaite (modèles de) : Modèles qui gardent pour l'essentiel le cadre d'analyse du modèle de concurrence pure et parfaite. Ils prennent en compte des situations où les conditions d'atomicité, de libre entrée ou encore d'homogénéité des produits ne sont pas remplies. Ainsi, un marché en concurrence monopolistique est comparable à un marché en CPP sur deux critères essentiels : grand nombre d’entreprises et libre entrée sur le marché. Mais il en diffère sur un point : le produit est différencié. Chaque entreprise vend un produit qui diffère des autres par sa qualité, son apparence ou sa réputation. Ainsi, chaque entreprise dispose d'un pouvoir de monopole qui dépend de sa capacité à bien différencier son produit. Les situations d'oligopole sont des situations où quelques entreprises seulement sont en concurrence et où l’entrée de nouvelles entreprises n’est pas libre. Il y a des barrières à l’entrée qui permettent aux entreprises de faire des profits importants. Ces barrières à l'entrée peuvent être deux ordres. Il existe des barrières « naturelles » : économies d’échelle (les dépenses nécessaires au développement et à la constitution de la réputation d’une marque peuvent être très importantes), ou des brevets. Mais il y a aussi des barrières « stratégiques ».  Les entreprises déjà installées cherchent à empêcher l’entrée de nouveaux concurrents en abaissant les prix par exemple.  Dans un secteur en oligopole le pouvoir de monopole et le profit réalisé dépend en grande partie des interactions avec les autres entreprises.

Concurrence pure et parfaite (CPP) : La CPP est une structure particulière de marché qui se caractérise par un certain nombre de conditions. La concurrence dite pure (c’est-à-dire pure de tout élément de monopole) est assurée par trois d’entre elles. La première est l’atomicité des agents présents sur le marché. Il existe un grand nombre d’entreprises et de consommateurs sur le marché. Chaque entreprise (consommateur) ne vend (achète) qu’une toute petite partie de la quantité totale échangée. Les décisions de ces agents n’ont donc pas d’effet sur le prix de marché. Ils doivent considérer ce prix comme une donnée. Ils sont preneurs de prix (price takers ). La deuxième condition de la concurrence pure est l’homogénéité des produits. Les entreprises présentes sur le marché produisent des biens identiques ou presque. Les biens produits sur un marché sont parfaitement substituables. Aucune entreprise ne peut fixer un prix supérieur aux autres sans perdre tous ses clients. La concurrence se fait donc uniquement sur les prix. Cette hypothèse assure le fait qu’il n’y ait qu’un seul prix sur le marché. En effet, lorsque les biens sont hétérogènes, l’entreprise peut fixer un prix supérieur à ses concurrents sans perdre tous ses clients. Enfin, garantir une concurrence pure passe aussi par la libre entrée et libre sortie du marché. Il n’existe pas de coût particulier qui rendrait difficile l’entrée ou la sortie sur le marché pour une nouvelle entreprise. En outre, pour que la concurrence soit parfaite c’est-à-dire pour que les mécanismes de la concurrence puissent jouer sans entraves, il est nécessaire d’ajouter deux autres conditions : premièrement, une condition de transparence de l’information. Celle-ci consiste à supposer que l’accès à l’information est gratuit et immédiat. Deuxièmement, il est possible d’ajouter une autre condition qui est celle de la mobilité des facteurs de production : travail et capital (par exemple) sont parfaitement mobiles d’un marché à un autre.

Différenciation des produits : La différenciation des produits est l'ensemble des actions par lesquelles une entreprise modifie une ou plusieurs caractéristiques de ses produits pour les distinguer de ceux de ses concurrents. Lorsqu'on étudie le commerce international et notamment le commerce intra-branche, les économistes distinguent la différenciation horizontale qui correspond à un commerce international basée sur une variété d'un même type de produits de même qualité (vendus à peu près au même prix) de la différenciation verticale liée à une différence de qualité des produits (vendus donc à des prix différents).

Dotation factorielle : Dans la théorie néoclassique, la dotation factorielle ou dotation de facteurs correspond à l'ensemble des facteurs de production existant au niveau d'un pays ou d'une entreprise, en quantité et en proportion. Ces capacités de production (terres arables, équipements, main-d'oeuvre non qualifiée et/ou qualifiée, matières premières, énergies, capitaux, etc.) sont combinées pour maximiser la production au niveau de chaque pays ou entreprise.

Destruction créatrice : Concept formulé par Joseph Schumpeter, la destruction créatrice est un processus de disparition d’activités productives obsolètes qui sont remplacées par des activités nouvelles du fait des innovations réalisées par l’entrepreneur innovateur.

Duopole de Cournot : Modèle économique utilisé pour décrire une structure industrielle dans laquelle les entreprises sont en concurrence par rapport à leurs volumes de production. Elles décident de ces volumes indépendamment les unes des autres, et ce à un même instant.

Economie d’échelle (interne/externe) : Elles désignent la diminution du coût de production unitaire d’un produit (ou d’un service) lorsque la production augmente.  Les économies d’échelle sont liées à la diminution du coût moyen de production découlant de l'accroissement des quantités produites. Traditionnellement, on distingue les économies d’échelle internes et externes. Les économies d'échelle internes proviennent de la diminution du coût de production unitaire à mesure que la production d’une entreprise augmente. Les coûts fixes (salaires, installation, loyers, etc.) sont alors mieux répartis sur un nombre important de produits. Les économies d’échelle externes profitent à toutes les entreprises opérant dans le même secteur dès lors que la production augmente.

Gains à l’échange : Les gains à l’échange sont les avantages procurés aux deux coéchangistes, l’offreur et le demandeur, par la spécialisation et l’échange. Ces gains à l’échange sont liés au prix, plus élevé, qu’un consommateur serait prêt à payer sur le marché comparé au prix d’équilibre du marché, qui est le prix effectif de l’échange : c’est donc la différence entre ces deux prix (le surplus) qui fait, pour lui, l’intérêt de l’échange. Disons aussi que si le prix de marché est supérieur au prix qu’il serait disposé à payer, il ne participera pas lui-même à l’échange : dans ce cas, il aura donc plutôt intérêt à produire lui-même le bien qu’il veut consommer. Pour le producteur, le gain est la différence entre le prix de marché et le prix, plus faible, auquel il serait prêt à vendre son produit. Si le prix de marché est inférieur au prix auquel il était disposé à offrir le produit, il n’a pas intérêt à vendre le produit. Sa spécialisation n’est pas la bonne : il vaut mieux qu’il fasse autre chose et qu’il achète le produit sur le marché.

Oligopole : voir concurrence imparfaite

Termes de l’échange : Les termes de l’échange sont un indicateur d’économie internationale. Ils mesurent le rapport entre l’indice des prix des exportations et l’indice des prix des importations d’un produit ou bien donné d’un pays. Ils se mesurent de la façon suivante :

Termes de l’échange = (indice des prix des exportations / indice des prix des importations) × 100

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