Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils ?
Synthèse
Des raisons technologiques (l’innovation par exemple) ou des conditions particulières de production (des économies d’échelle résultant de coûts fixes élevés par exemples), voire même des décisions juridiques (une loi qui protège de la concurrence) font naître différents types de monopoles : monopole d’innovation, naturel ou institutionnel. Ils sont la conséquence de barrières stratégiques érigées par l’entreprise ou le résultat naturel ou décidé politiquement de barrières structurelles.
Le monopole est une organisation du marché moins efficace que celle du marché de concurrence parfaite car le prix de vente est supérieur et la quantité offerte est inférieure à ce qui résulterait d’une situation de concurrence parfaite. Comme le dit Jacques Généreux dans le document « Le monopole produirait moins de richesse et les fait payer plus cher à la collectivité ». L’équilibre du monopole est donc sous-optimal, car il diminue le bien-être (mesuré en termes de surplus économiques) de la société en générant une perte sèche. Celle-ci correspond à la partie du surplus économique qui est perdu pour toute la collectivité.
Synthèse
Les oligopoles aimeraient atteindre la situation de monopole, c’est pourquoi, les firmes oligopolistiques ont intérêt à former des ententes, mais cela requiert une coopération parfois difficile à maintenir.
Le dilemme du prisonnier nous permet de comprendre les stratégies qui peuvent être mises en place par les entreprises dans ce cas de figure. Le dilemme montre que si chaque entreprise prend sa décision indépendamment des autres et essaie de satisfaire son intérêt individuel, la situation s’éloigne du résultat le plus favorable pour l’ensemble. Dans le cas de deux entreprises ayant la possibilité de maintenir des prix élevés ou de les baisser, le dilemme du prisonnier montre que chaque entreprise aura intérêt à baisser son prix, au détriment de leurs profits respectifs. Autrement dit, les intérêts individuels de chaque entreprise s’opposent à leur intérêt collectif. Dans un contexte où la communication est possible et où l’on répète le jeu de décisions stratégiques, la menace d’une rétorsion peut inciter les firmes à respecter l’accord et à former des ententes durables pour éviter une guerre des prix qui ruinerait les perspectives de profits.