Le Japon a reproduit une expérience que les Etats-Unis avaient connue avant eux avec la crise de 1929. Comme eux, ils étaient une puissance financière émergente, comme eux, leur capacité d'innovation technique était révolutionnaire, comme eux, leur balance commerciale était fortement excédentaire. Excès de confiance ? En tous cas, ils ont vérifié que « les arbres ne montent pas jusqu'au ciel ». Non pas seulement les cours de bourse, mais aussi les productions industrielles. Après avoir été un modèle de rattrapage, le Japon paraît peiner à retrouver les conditions de la croissance…
Mondialisation
Dans le schéma de la transition démographique, le rôle des migrations est souvent minimisé, voire omis. Or, on le sait, le XIX° siècle a connu d'importantes migrations internationales de population de l'ancien aux nouveaux mondes, mettant en valeur de nouveaux territoires ici, atténuant la pression démographique. Aujourd'hui, les barrières se sont levées mais la pression migratoire est toujours aussi intense, provenant principalement de pays en voie de développement. L'impact de ces migrations sur leur croissance est difficile à évaluer mais les bénéfices sont loin d'être mécaniques.

Confronté à la satisfaction de leurs clients, les constructeurs automobiles sont soumis à une double contrainte en matière de progrès technique (qui rend le produit attractif) et de prix (qui rend le produit commercialisable). Les sous-traitants sont donc confrontés à la demande simple d'une baisse annuelle des prix de 5% ! Si les progrès techniques et organisationnels sont un atout dans ce domaine, ils ne suffisent pas nécessairement. L'entreprise est alors obligée de procéder à une délocalisation. Ce qui frappe dans l'exemple du transfert d'un site de production Systech, fruit d'une joint venture entre Siemens VDO et Yazaki, du Portugal en Lituanie, c'est le faible bénéfice final de l'opération (12%) et sa précarité. D'ailleurs, depuis la rédaction de cette étude, le site a été délocalisé de Lituanie en Turquie !
