Les trajectoires d’orientation : un état des lieux de la 3ème à l’insertion professionnelle

Le parcours d’orientation est jalonné d’étapes lors desquelles les élèves et étudiants doivent faire des choix. Faire un état des lieux chiffré des trajectoires d’orientation à ces différents moments clés est important pour mieux connaître l’ampleur de la diversité des parcours. Retenons ici quelques chiffres clés ; pour plus de détails, voir les ressources proposées ci-dessous.

En 2020, selon la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) du ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse, plus des deux tiers (64,8 %) des élèves de troisième sont allés en seconde générale et technologique alors qu’un tiers (32,1 %) ont rejoint l’enseignement professionnel (dont 1 sur 3 en CAP et 2 sur 3 en baccalauréat professionnel). Une fois en seconde générale et technologique, près de deux tiers choisissent de poursuivre en voie générale et un quart en voie professionnelle.

Parmi ceux qui choisissent une première générale en 2020, 64 % choisissent la spécialité mathématiques et 45 % la spécialité sciences économiques et sociales. La physique-chimie et les sciences et vie de la terre sont respectivement les troisième et quatrième spécialités les plus choisies. En terminale, le trio de tête ne change pas mais on peut noter un resserrement des effectifs en raison d’un abandon plus élevé de la spécialité mathématiques (41,7 % des élèves ayant choisi la spécialité mathématiques en première l’ont abandonné en terminale) que de la spécialité physique-chimie (28,2 %) et de la spécialité sciences économiques et sociales (18,6 %).

En 2022, la procédure Parcoursup a accompagné 936 000 candidats dont deux tiers étaient des lycéens et un tiers des étudiants en réorientation. Une proposition d’admission a été proposée à 93 % des lycéens inscrits (96,9 % des bacheliers généraux, 82,6 % des bacheliers professionnels et 90,1 % des bacheliers technologiques). L’enseignement supérieur a intégré 3 millions d’étudiants lors de l’année universitaire 2021-2022. L’université en a accueilli plus de la moitié (1,7 millions). Les écoles de commerce, gestion et compatibilité ont inscrits 239 000 étudiants (soit environ 13 %), les formations d’ingénieurs hors université 122 000 (4 %), l’ensemble des BTS environ 410 000 (14 %) et les classes préparatoires aux grandes écoles 83 000 (près de 3 %).

A la sortie du système éducatif en 2017, le Céreq note que 10 % de la génération concernée sort avec un diplôme de niveau CAP, 31 % avec un diplôme de niveau baccalauréat, 11 % avec un Bac+2 hors santé social, et 21 % avec un Bac+5. On peut noter à ce stade que la part des jeunes de 18-24 ans ayant au plus le diplôme national du brevet ni en éducation ni en formation a baissé ces dernières années pour s’établir à 8 % en 2021 selon la Depp, ce qui place la France en position favorable par rapport aux autres pays européens. Le nombre de ce que l’on appelle communément les « décrocheurs » est passé de près de 150 000 par an il y a une dizaine d’année à moins de 100 000 en 2021.

A l’entrée dans la vie active, 70 % de la génération 2017 est en emploi un an après la sortie du système éducatif et la moitié d’entre eux occupent un emploi à durée indéterminée (EDI). Cependant, 63 % des premiers emplois sont des emplois à durée déterminée (EDD). Le Céreq note que plus le niveau de diplôme est élevé, plus la probabilité d’accéder à un EDI rapidement est forte (à l’exception des titulaires d’un doctorat).

 

 

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