ACTIVITÉS : L'économie en question #19 :Politiques macroéconomiques : le laisser-faire n’est pas une option

L’économie en questions, un cycle de conférences pour apprendre l'économie autrement

Titre 7 - Politiques macroéconomiques : le laisser-faire n’est pas une option

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Le lexique du chapitre :

 

Politique budgétaire

Cette politique publique consiste, pour les pouvoirs publics, à utiliser différents leviers pour agir sur la conjoncture économique : niveau des dépenses publiques, niveau des recettes publiques et niveau du déficit public. 

 

Politique monétaire

Il s’agit de l’ensemble des actions mises en œuvre afin de réguler la quantité de monnaie en circulation dans une économie. 

 

Redistribution 

C’est l’ensemble des transferts de revenus mis en place par les administrations publiques La redistribution vise donc à modifier la répartition des revenus en prélevant des impôts et des cotisations sociales et en distribuant des revenus de transfert. La redistribution peut être horizontale ou verticale. 

 

Taux d’intérêt réel 

Le taux d’intérêt réel est le taux d’intérêt nominal auquel on a retiré l’inflation.

 

L’éclairage théorique :

 

La théorie du déséquilibre : chômage classique / chômage keynésien

L’économiste français Edmond Malinvaud (1923-2015), qui fut l’un des chefs de file de la théorie du déséqui­libre, a renouvelé les analyses du chômage notamment dans Réexamen de la théorie du chômage (1977). 

Selon la théorie du déséquilibre, les prix sont rigides à court terme ; ils ne réagissent pas ins­tantanément aux évolutions du marché. Cette rigidité réside en particulier dans les coûts de transac­tion : l’obéissance à la loi du marché nécessiterait de multiples et fréquents ajustements de prix mais aussi des changements de fournisseurs, etc. 

Les prix étant rigides, l’ajustement se réalise nécessairement par les quantités (plutôt que par les prix). Et cet ajustement se fait du « côté court du marché », c’est-à-dire au niveau le plus faible de l’offre ou de la demande. Si, par exemple, la demande est supérieure à l’offre, la quantité échangée sera celle de l’offre ; on assistera donc à un ration­nement de la demande. 

Dans le cas du marché du travail, l’excès d’offre par rapport à la demande ne se traduit pas par une baisse du salaire, mais par la fixation de la quantité échangée au volume de la demande de travail ; ce rationnement provoque donc du chômage. 

Selon Malinvaud, les différents états des deux marchés principaux que sont le marché des biens et le marché du travail conduisent donc, selon le cas, au chômage classique ou au chômage keynésien. Le chômage classique renvoie à un chômage qui serait lié à une rigidité à la baisse des salaires ; le niveau de salaire serait alors trop élevé par rapport à la productivité.

Le chômage keynésien correspond, quant à lui, à une offre supérieure à la demande sur le marché des biens et des services ainsi que sur le mar­ché du travail. La demande de biens et de services est donc insuffisante pour inciter les entreprises à embaucher. 

Ces deux régimes de chômage peuvent coexister dans des secteurs différents au même moment.

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