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Synthèse

La main invisible, qui amène les consommateurs et producteurs mus par leurs intérêts personnels à satisfaire l’intérêt général, est-elle partout présente ? Dès 1776, Smith apporte une réponse négative : si le marché est généralement le mode d’allocation des ressources le plus efficace, il existe néanmoins trois devoirs que le souverain doit remplir : « Le devoir de défendre la société de tout acte de violence ou d’invasion », « Le devoir de protéger [...] chaque membre de la société contre l’injustice ou l’oppression de tout autre membre », « Le devoir d’ériger et d’entretenir certains ouvrages publics et certaines institutions que l'intérêt privé d’un particulier ou de quelques particuliers ne pourrait jamais les porter à ériger ou entretenir, parce que jamais le profit n’en rembourserait la dépense à un particulier ou à quelques particuliers. »

Au moins deux de ces devoirs relèvent des défaillances du marché, telles qu’elles ont été formalisées par l'économie du bien-être à partir du début du XXe siècle (Pigou, 1920). Dans cette perspective, l’intervention de l’Etat n’est que résiduelle : elle n’est acceptée que dans les cas où le marché ne parvient pas à assurer l’optimum économique. Les défaillances du marché rassemblent généralement les externalités, les biens collectifs, et le monopole naturel. Cependant, dans une perspective plus large, on peut aussi considérer que les problèmes d’information s’ajoutent aux défaillances du marché traditionnelles. L’ampleur de cette intervention peut être variable. En accroissant le périmètre de ces défaillances, on élargit d’autant cette intervention publique. Or, l’appréciation de ces défaillances peut être culturelle.

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