Première : cours et corrigés

Synthèse

Déroulé du chapitre :

Question 1. Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

Question 2. Le fonctionnement d’un marché concurrentiel

Question 3. La dynamique de l'équilibre concurrentiel

Question 4. Coordination par le marché et gains à l’échange

Conforme au programme officiel (BO)

LA MAXIMISATION DU PROFIT PAR LE PRODUCTEUR

Pour chaque niveau de prix, l’entreprise doit déterminer la quantité qu’elle a intérêt à produire. C’est la fonction d’offre qui traduit cette relation directe entre le prix et la quantité produite. Le producteur calcule donc le coût moyen de sa production. Pour cela, il divise l’ensemble des coûts nécessaires à la production par la quantité produite.

L’entreprise doit décider s’il est souhaitable d’augmenter ou non son volume de production. Elle doit s’intéresser au coût marginal de production, c’est-à-dire au coût de l’unité supplémentaire produite. Le coût marginal est décroissant dans un premier temps : la hausse de la quantité produite s’accompagne de gains de productivité. Par la suite, ce coût marginal augmente lorsque le rendement commence à baisser.

Le coût moyen et le coût marginal obéissent donc à la logique graphique suivante :

Pour décider de la quantité à produire, le producteur compare le coût marginal et la recette marginale, c’est-à-dire ce que lui rapporte une unité produite en plus. En situation de concurrence, la recette marginale correspond au prix du marché puisque l’entreprise n’est pas en mesure de « faire le prix » ; elle est preneuse de prix sur le marché. La recette marginale doit être supérieure au coût marginal de façon à dégager un profit unitaire.

Si l’entreprise veut maximiser son profit, elle doit produire la quantité de biens qui égalise le coût marginal et le prix sur le marché. Le producteur dégage ainsi un surplus qui correspond à la différence entre le prix du marché et le coût marginal.

ECHANGE MARCHAND ET GAINS A L’ECHANGE

C’est à partir de la notion de surplus que l’on peut représenter les gains liés à l’échange tant du côté du consommateur que du producteur.

Pour le consommateur, le surplus représente la différence entre le prix maximal qu’il était prêt à payer et le prix du marché. Graphiquement, ce surplus correspond au triangle entre la courbe de demande et le prix de marché.

Du côté du producteur, la logique est la même : il y a un gain à l’échange, un surplus, traduit par l’écart entre le prix que le producteur était prêt à accepter et la somme effectivement reçue.

Les gains globaux à l’échange correspondent donc à la somme des surplus des consommateurs et des producteurs. En situation de concurrence pure et parfaite, ce surplus total est maximal à l’équilibre. En effet, si le prix de l’échange était inférieur, les consommateurs en sortiraient gagnants et leur surplus serait plus élevé mais les producteurs verraient leurs gains réduits. Or, les deux situations ne se compenseraient pas nécessairement.

Notions

Baisse du coût unitaire liée à l’augmentation de la la quantité de production d’une entreprise. 
Chiffre d'affaires issu de la vente d'une unité supplémentaire.
Différence entre le prix auquel le consommateur était disposé à acheter un bien et le prix de vente réel.
Différence entre le prix auquel le producteur était prêt à vendre un bien et le prix de vente obtenu sur le marché.

Synthèse

bulletin officiel première ses

Investir dans l’immobilier, acheter un nouvel équipement, financer la construction d’une nouvelle école... Ménages, entreprises et administrations publiques éprouvent fréquemment la nécessité de recourir au système financier lorsque l’épargne est insuffisante à combler les investissements, voire les dépenses.

finance

  • Les ménages disposent d’un revenu disponible qui se répartit entre consommation et épargne. Celle-ci, de l’ordre de 14 % du revenu, est partiellement attribuée à l’investissement en logement. Les 5 % restants sont qualifiés d’épargne financière : ils sont généralement déposés sur un compte, avec intérêt, afin de générer de nouveaux revenus. Ainsi, d’un point de vue macroéconomique, les ménages sont structurellement des agents à capacité de financement. Autrement dit, ils fournissent des ressources aux administrations publiques et aux entreprises, lesquelles, à l’inverse, manifestent un besoin de financement.
     
  • Les entreprises : A partir de la création de valeur ajoutée, elles généralement un profit, l’excédent brut d’exploitation, qui permet de générer un bénéfice. Ce revenu est en partie conservé et constitue, avec les amortissements, l’épargne permettant d’investir. On parle alors d’autofinancement. Il est toutefois insuffisant et doit être généralement complété par un financement externe, au travers du recours traditionnel aux banques (emprunts) ou au système financier (émission d’obligations ou augmentations de capital par l’émission de nouvelles actions). Dans certains cas, le recours à des tiers comme les Business Angels ou le financement participatif facilitent la demande de fonds.
     
  • L'Etat est également un agent structurellement en besoin de financement (-69,9 milliards d’euros en 2018). Ses ressources, les recettes fiscales essentiellement (impôts et taxes) et non fiscales (ventes de biens, amendes) sont insuffisantes face aux investissements et, plus largement aux dépenses. En examinant plus précisément le solde du budget annuel, la différence entre les ressources et les charges laisse apparaître un déficit budgétaire de 109 milliards d’euros (prévision 2019). Pour répondre à son besoin de financement, l’État doit donc emprunter. Agent économique particulier, à durée de vie illimitée, l’État peut envisager d’accroître ses dépenses publiques afin de relancer la demande en cas de récession (hausse des prestations, des investissements publics). Toutefois, cette politique peut avoir pour effet négatif d’évincer les agents privés des fonds prêtables disponibles, tout en orientant les taux d’intérêt à la hausse.

Pour l’ensemble de ces agents, il est possible de recourir à une vision macroéconomique modélisée du marché financier au travers du marché des fonds prêtables sur lequel s’effectue la rencontre entre les offreurs et les demandeurs de prêts. Le taux d’intérêt y est unique : il constitue à la fois la rémunération des prêteurs et le coût des emprunteurs. Plus il est élevé, plus il est coûteux pour un agent en capacité de financement de renoncer à l’épargne en consommant, plus l’offre de fonds augmente. Parallèlement, plus le coût de l’emprunt est important, plus les investissements rentables des agents en besoin de financement se raréfient, plus la demande de fonds diminue. A l’équilibre, l’épargne est égale aux montants souhaités pour les investissements domestiques et à l’étranger.

Notions

Somme des revenus primaires assortis des revenus de transfert desquels on déduit les impôts et cotisations
Richesse réellement créée par l’entreprise, c’est-à-dire la différence entre le chiffre d’affaires et les consommations intermédiaires.
On parle de déficit budgétaire quand les dépenses de l'Etat dépassent ses recettes, à ne pas confondre avec le déficit public, qui est le déficit de l'ensemble des administrations publiques -Etat, collectivités locales, et Sécurité sociale).
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