Première : cours et corrigés

Synthèse

LA MAXIMISATION DU PROFIT PAR LE PRODUCTEUR

Pour chaque niveau de prix, l’entreprise doit déterminer la quantité qu’elle a intérêt à produire. C’est la fonction d’offre qui traduit cette relation directe entre le prix et la quantité produite. Le producteur calcule donc le coût moyen de sa production. Pour cela, il divise l’ensemble des coûts nécessaires à la production par la quantité produite.

L’entreprise doit décider s’il est souhaitable d’augmenter ou non son volume de production. Elle doit s’intéresser au coût marginal de production, c’est-à-dire au coût de l’unité supplémentaire produite. Le coût marginal est décroissant dans un premier temps : la hausse de la quantité produite s’accompagne de gains de productivité. Par la suite, ce coût marginal augmente lorsque le rendement commence à baisser.

Le coût moyen et le coût marginal obéissent donc à la logique graphique suivante :

Pour décider de la quantité à produire, le producteur compare le coût marginal et la recette marginale, c’est-à-dire ce que lui rapporte une unité produite en plus. En situation de concurrence, la recette marginale correspond au prix du marché puisque l’entreprise n’est pas en mesure de « faire le prix » ; elle est preneuse de prix sur le marché. La recette marginale doit être supérieure au coût marginal de façon à dégager un profit unitaire.

Si l’entreprise veut maximiser son profit, elle doit produire la quantité de biens qui égalise le coût marginal et le prix sur le marché. Le producteur dégage ainsi un surplus qui correspond à la différence entre le prix du marché et le coût marginal.

ECHANGE MARCHAND ET GAINS A L’ECHANGE

C’est à partir de la notion de surplus que l’on peut représenter les gains liés à l’échange tant du côté du consommateur que du producteur.

Pour le consommateur, le surplus représente la différence entre le prix maximal qu’il était prêt à payer et le prix du marché. Graphiquement, ce surplus correspond au triangle entre la courbe de demande et le prix de marché.

Du côté du producteur, la logique est la même : il y a un gain à l’échange, un surplus, traduit par l’écart entre le prix que le producteur était prêt à accepter et la somme effectivement reçue.

Les gains globaux à l’échange correspondent donc à la somme des surplus des consommateurs et des producteurs. En situation de concurrence pure et parfaite, ce surplus total est maximal à l’équilibre. En effet, si le prix de l’échange était inférieur, les consommateurs en sortiraient gagnants et leur surplus serait plus élevé mais les producteurs verraient leurs gains réduits. Or, les deux situations ne se compenseraient pas nécessairement.

Notions

Baisse du coût unitaire liée à l’augmentation de la la quantité de production d’une entreprise. 
Chiffre d'affaires issu de la vente d'une unité supplémentaire.
Différence entre le prix auquel le consommateur était disposé à acheter un bien et le prix de vente réel.
Différence entre le prix auquel le producteur était prêt à vendre un bien et le prix de vente obtenu sur le marché.

Synthèse

BO SES première

Les individus expérimentent et intériorisent des façons d’agir, de penser et d’anticiper l’avenir qui sont socialement situées et qui sont à l’origine de différences de comportements, de préférences et d’aspirations. 

La sociologue Muriel Darmon souligne que la socialisation est un processus continu : la « socialisation continue » dépend de l'influence d'une pluralité d'instances (famille, groupe de pairs, voisins, collègue de travail, etc.) à un moment donné. La socialisation désigne la « façon dont la société forme et transforme les individus », et les processus, conscients ou non, au cours desquels les individus intériorisent les normes sociales de différentes instances de socialisation, la famille, les professionnels de l’enfance, l’école, les pairs, les médias, le milieu professionnel, le conjoint, etc. (Muriel Darmon, 2006).

Ainsi, l’étude de la socialisation des élèves en classes préparatoires permet de mettre en lumière un travail de « construction de soi » opéré par diverses institutions et par les individus sur eux-mêmes. La socialisation primaire est la socialisation se déroulant pendant l’enfance.

  • La famille ne se réduit pas au couple parental. La fratrie et le reste de la parenté transmettent aussi des normes et des valeurs. De plus, le couple parental ne diffuse pas toujours les mêmes normes et valeurs. Bref, l’enfant est entouré de personnes qui représentent des principes de socialisation qui peuvent être divers, voire opposés.
  • Au sein des institutions scolaires, les études sociologiques montrent qu’au-delà des consignes officielles qui prescrivent des valeurs (cf. égalité) et de la volonté des enseignants, les différences sexuées se transmettent toujours à l’école, notamment via les albums jeunesse à disposition des élèves dans les classes et les bibliothèques qui renforcent parfois les stéréotypes.
  • La socialisation des enfants est donc un moment important dans la transmission des stéréotypes (positifs ou négatifs) de genre. En famille, à l'école, entre amis des stéréotypes descriptifs (« les filles/garçons sont comme cela … ») ou prescriptifs (« les filles/garçons doivent faire cela … ») exercent des « pressions normatives » sur les individus. Ces injonctions incitent les enfants et les adolescents à se conformer, c'est-à-dire appliquer les normes exigées d’eux.

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  • La socialisation différenciée des garçons et des filles est souvent dénoncée car elle peut limiter les opportunités (de formation, de profession, de carrière) pour les enfants de chaque sexe, et elle favorise aussi une reproduction des inégalités sociales. Ces apprentissages et ces processus d'intériorisation se traduisent souvent par de fortes inégalités, dans la famille, à l'école, notamment dans le choix des filières, et plus tard, dans la vie professionnelle (accès aux emplois de direction) et familiale (partage des tâches domestiques).
  • Le concept de genre permet de souligner les multiples processus de construction sociale de la différence des sexes. Il permet ainsi de se demander pourquoi et comment une différence biologique (sexes différents) se transforme en différences sociales (rôles et statuts sociaux différents). Il permet enfin de questionner les rapports sociaux de pouvoir ou de domination dans la société. Le concept de « genre » renvoie donc à la dimension culturelle et sociale de l’appartenance sexuelle par opposition à la notion de « sexe » qui traduit une réalité biologique universelle.

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Notions

Processus d'apprentissage des normes et des valeurs qui permet aux individus de vivre en société.
Socialisation qui se forge dans l'enfant, du fait des agents de socialisation que sont la famille et l'école.
Socialisation centrée sur l'acquisition des rôles sociaux caractéristiques de l'âge adulte.
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