Première : cours et corrigés

Synthèse

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Le marché est également défaillant en présence de biens collectifs et de biens communs.

Un bien commun et un bien collectif partagent tous deux la caractéristique d'être non excluables (on ne peut empêcher personne de les utiliser, notamment sans payer). En revanche, un bien commun (contrairement au bien collectif) est rival, c'est à dire que les quantités consommées par un agent ne sont plus disponibles pour les autres.

Comme il est difficile de réaliser un profit alors que les consommateurs peuvent bénéficier d'un bien ou d'un service sans payer, les biens collectifs ne vont pas pouvoir faire l'objet d'une production marchande. Ce sont alors les pouvoirs publics qui vont financer la production des ces biens grâce aux recettes des prélèvements obligatoires, voire même parfois les produire directement (éclairage public, défense nationale, routes nationales...).

Les biens communs, comme beaucoup de ressources naturelles (forêts, poissons...), sont eux concernés par un risque de surexploitation par leurs utilisateurs, amenant alors des dégradations voire la possibilité d'une disparition de la ressource. C'est la « tragédie des biens communs ». Pour protéger les biens communs de cette « tragédie », les pouvoirs publics peuvent encadrer par exemple leur utilisation par la réglementation (quotas, interdictions...).

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Notions

Un bien est dit exclusif quand il est possible d'exclure tout consommateur qui refuserait de payer
On distingue 4 types de biens. Les biens privés sont rivaux et exclusifs. Les biens collectifs purs sont non rivaux et non exclusifs. Les biens communs sont rivaux et non exclusifs. Enfin, les biens de club sont non rivaux mais avec exclusion possible.
Un bien est dit rival quand son usage pour un consommateur réduit les possibilités de consommation des autres consommateurs

Synthèse

LA MAXIMISATION DU PROFIT PAR LE PRODUCTEUR

Pour chaque niveau de prix, l’entreprise doit déterminer la quantité qu’elle a intérêt à produire. C’est la fonction d’offre qui traduit cette relation directe entre le prix et la quantité produite. Le producteur calcule donc le coût moyen de sa production. Pour cela, il divise l’ensemble des coûts nécessaires à la production par la quantité produite.

L’entreprise doit décider s’il est souhaitable d’augmenter ou non son volume de production. Elle doit s’intéresser au coût marginal de production, c’est-à-dire au coût de l’unité supplémentaire produite. Le coût marginal est décroissant dans un premier temps : la hausse de la quantité produite s’accompagne de gains de productivité. Par la suite, ce coût marginal augmente lorsque le rendement commence à baisser.

Le coût moyen et le coût marginal obéissent donc à la logique graphique suivante :

Pour décider de la quantité à produire, le producteur compare le coût marginal et la recette marginale, c’est-à-dire ce que lui rapporte une unité produite en plus. En situation de concurrence, la recette marginale correspond au prix du marché puisque l’entreprise n’est pas en mesure de « faire le prix » ; elle est preneuse de prix sur le marché. La recette marginale doit être supérieure au coût marginal de façon à dégager un profit unitaire.

Si l’entreprise veut maximiser son profit, elle doit produire la quantité de biens qui égalise le coût marginal et le prix sur le marché. Le producteur dégage ainsi un surplus qui correspond à la différence entre le prix du marché et le coût marginal.

ECHANGE MARCHAND ET GAINS A L’ECHANGE

C’est à partir de la notion de surplus que l’on peut représenter les gains liés à l’échange tant du côté du consommateur que du producteur.

Pour le consommateur, le surplus représente la différence entre le prix maximal qu’il était prêt à payer et le prix du marché. Graphiquement, ce surplus correspond au triangle entre la courbe de demande et le prix de marché.

Du côté du producteur, la logique est la même : il y a un gain à l’échange, un surplus, traduit par l’écart entre le prix que le producteur était prêt à accepter et la somme effectivement reçue.

Les gains globaux à l’échange correspondent donc à la somme des surplus des consommateurs et des producteurs. En situation de concurrence pure et parfaite, ce surplus total est maximal à l’équilibre. En effet, si le prix de l’échange était inférieur, les consommateurs en sortiraient gagnants et leur surplus serait plus élevé mais les producteurs verraient leurs gains réduits. Or, les deux situations ne se compenseraient pas nécessairement.

Notions

Baisse du coût unitaire liée à l’augmentation de la la quantité de production d’une entreprise. 
Chiffre d'affaires issu de la vente d'une unité supplémentaire.
Différence entre le prix auquel le consommateur était disposé à acheter un bien et le prix de vente réel.
Différence entre le prix auquel le producteur était prêt à vendre un bien et le prix de vente obtenu sur le marché.
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