QUESTION:
1)établissez les différentes catégories comptabilisées sous le terme de délinquance d'après le texte.
2)quelle délinquance est en hausse en 2018 ? et en recul ? Quels éléments d'analyse de ces chiffres sont présentés?
Puisque la tendance de la rentrée est à l’évaluation, Gérard Collomb a pris les devants pour présenter lui-même son propre bilan sécuritaire, jeudi 6 septembre, devant la presse. Le ministre de l’intérieur a donné les détails chiffrés de l’évolution de la délinquance depuis le 1er janvier. Une manière de brosser lui-même le tableau de son action Place Beauvau, alors qu’ont été mis en lumière, ces dernières semaines, des chiffres alarmants sur les violences faites aux personnes. S’il reconnaît une augmentation générale des atteintes volontaires à l’intégrité physique de la personne (les AVIP en jargon policier) de l’ordre de 5,7%, M.Collomb tient à nuancer ce chiffre, en soulignant que «le nombre de violences dites crapuleuses, celles qui sont commises à des fins d’appropriation ou de vol, diminue très nettement de plus de 8,8%, soit une baisse de 5000 faits environ en sept mois, ce qui représente environ vingt-cinq actes de violence de moins chaque jour», soit la plus forte baisse depuis dix ans.En revanche, les coups et blessures volontaires progressent de 7,5%, passant de 129000 cas à 139000. Les femmes sont les premières victimes, souvent au sein de la sphère familiale. Elles représentent 6000 cas sur les 8000 nouveaux faits enregistrés dans ce cadre.Les violences de nature sexuelle suivent une courbe encore plus préoccupante avec une progression de 23,1% sur les sept premiers mois de 2018, par rapport à la même période de 2017 qui marquait déjà un pic. Les forces de l’ordre ont traité 3357 faits de harcèlement sexuel de plus en un an.Le mouvement de libération de la parole des femmes depuis l’automne 2017, qui a pu pousser certaines victimes à porter plainte alors qu’elles ne l’auraient pas fait auparavant, peut expliquer une partie de ces chiffres. Le ministère de l’intérieur a prévu de lancer en octobre«une plate-forme de signalement des violences sexuelles et sexistes»afin de faciliter le dépôt des plaintes.En revanche, M.Collomb se félicite de la diminution des atteintes aux biens : – 3,9% sur les sept premiers mois de l’année, avec 48000 faits de moins. Cela concerne notamment les vols avec violences (– 8,8), les vols à main armée (– 17,7%) et la délinquance liée à l’automobile (– 4,8%). Les cambriolages connaissent leur plus forte baisse depuis dix ans : –6,2% par rapport à 2017, au niveau national, même si un«point d’inquiétude»existe à Paris où ils progressent de 6,3%.Enfin, les forces de l’ordre voient leur taux d’élucidation s’améliorer légèrement, notamment sur les vols à main armée (+ 10 points).
Source : Nicolas Chapuis«Délinquance : hausse des chiffres des violences faites aux femmes»,Le Monde, septembre 2018
QUESTION :
1 Etablissez les différentes catégories comptabilisées sous le terme de délinquance d'après le texte.
2) Quelle délinquance est en hausse en 2018 ? et en recul ? Quels éléments d'analyse de ces chiffres sont présentés?
Voir la correction
REPONSE :
1) Etablissez les différentes catégories comptabilisées sous le terme de délinquance d'après le texte.
On retrouve dans cet article les différentes catégories qui définissent la délinquance. Il s'agit: des atteintes volontaires à l’intégrité physique de la personne (les AVIP) dont: les violences dites crapuleuses, les coups et blessures volontaires, et les violences de nature sexuelle (incluant le harcèlement sexuel) et des atteintes aux biens dont vols avec violence, vols à main armée, cambriolage et délinquance routière.
2) Quelle délinquance est en hausse en 2018? et en recul?Quels éléments d'analyse de ces chiffres sont présentés ?
le bilan 2018 fait apparaître une hausse des AVIP à l 'exception des motifs crapuleux, et notamment à l 'égard des femmes. Dans cette catégorie l'augmentation des violences de nature sexuelle et sexiste est particulièrement significative.
En revanche la délinquance pottant sur l 'atteinte aux biens est en net recul dans les statistiques officielles.
L'auteur du texte évoque néanmoins certaines précautions à prendre concernant l'étude de ces résultats: la hausse des violences faîtes aux femmes peut aussi être signifiante au regard du contexte plus favorable aux déclararations et plaintes des victimes (contexte #me too). La diminution des atteintes aux biens serait à relier à une plus grande efficacité des services de police puisque le taux d'élucidation a augmenté.