Fin 2019, la dette consolidée des entreprises françaises s’élevait à 1 779 milliards d’euros, représentant 73,5 % du PIB français, en hausse de 5,7 % par rapport à 2018, selon un rapport, publié par la Banque de France en juin dernier. Selon ce rapport, l’endettement des entreprises françaises ne cesse de croître depuis dix ans (+13,5 points de PIB), tandis que celui des entreprises de la zone euro diminue (-3,1 points de PIB). Dans un article publié en 2020 sur le site de la Banque de France, les économistes Cyril Couaillier, Dorian Henricot et Julien Idier estiment que les grandes entreprises qui empruntent « des sommes importantes » font peser un risque sur la stabilité financière en cas de dégradation de leur situation. Selon eux, « une grande entreprise contribue à la dynamique économique au-delà de son seul périmètre à travers ses relations clients-fournisseurs » et peut mettre ces entreprises en danger si elles sont confrontées à des difficultés de remboursement. Pour juger de la santé financière d’une entreprise, le taux de couverture de la charge d’intérêt est l’un des indicateurs à surveiller, selon le Haut Conseil de stabilité financière, une instance chargée de limiter les risques du système financier. Ce taux de couverture correspond au ratio entre le résultat d’exploitation et les charges d’intérêt de la dette. Si ce ratio est inférieur à 3, les analystes financiers le considèrent généralement comme « risqué », précisent les économistes de la Banque de France. Autrement dit, une entreprise doit avoir un résultat d’exploitation au moins trois fois supérieur à ses charges financières.
Bref ! Voilà des données intéressantes à travailler avec nos élèves à différents moments de nos programmes ;
En seconde , tronc commun, on pourra par exemple les intégrer dans le chapitre
- Comment crée- t-on des richesses et comment les mesure t-on ? en éléments d’illustrations sur l’action de certains agents économiques (ici les entreprises) et on peut aussi les utiliser pour travailler les calculs (parts en pourcentages et taux de variation).
En spécialité de première, ces éléments peuvent intervenir dans le chapitre
- Comment les agents économiques se financent-ils ? notamment sur les modes de financement
Enfin, en spécialité de terminale, on peut utiliser ces apports dans le thème
- Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier? (année paire) sous l’angle des outils de régulation tels que les ratios de solvabilité.
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