ACTIVITÉS : L'économie en question #22 : Imperfections de marché et solutions microéconomiques

L’économie en questions, un cycle de conférences pour apprendre l'économie autrement

Titre 8 - Imperfections de marché et solutions microéconomiques

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Le lexique du chapitre :

 

Coût marginal 

 C’est le coût induit par une variation de l'activité, c’est-à-dire le coût nécessaire à la production d’une unité en plus.

Monopsone 

Il s’agit d’un marché dans lequel il existe un seul demandeur pour un produit ou un service et plusieurs (voire de nombreux) offreurs.

Oligopsone

Il s’agit d’un marché dans lequel il existe un petit nombre de demandeurs.

Pouvoir de marché 

 Le pouvoir de marché est défini par la capacité pour une entreprise à fixer un prix supérieur à celui qui résulterait du jeu de la libre concurrence.

Recette marginale

 Il s’agit du chiffre d'affaires issu de la vente d'une unité supplémentaire.

 

L’éclairage théorique :

Une défaillance de marché : le monopole naturel

La situation de monopole naturel est liée à certaines conditions techniques. En effet, dans certaines branches, quel que soit niveau de production, le coût des facteurs utilisés baisse lorsque la production est réalisée en grande quantité par une seule entreprise. Dans ce cas, la situation de monopole s’impose « naturellement ».  C’est donc l'existence de rendements d’échelle croissants, conduisant à un coût moyen décroissant à long terme, qui justifie le monopole naturel. Ces économies d’échelle s'expliquent par des coûts fixes très élevés. Il est donc plus efficace de produire un volume très important, ainsi l’élévation du coût variable moyen compense la diminution des coûts fixes moyens.

C’est le cas dans les industries de réseaux tels que les transports ferroviaires, les télécommunications, la distribution d’eau, de gaz et d’électricité. 

Le monopole naturel est donc une situation dans laquelle le marché est défaillant. De fait, l’entreprise a un pouvoir de marché qui se traduit sur les prix. En effet, le choix du niveau de production correspondra à l'égalisation du coût marginal à la recette marginale alors que, dans un marché de concurrence parfaite, l’optimum de Pareto suppose l’égalité entre le coût marginal et le prix de marché. Or, quand le coût moyen est décroissant, il est forcément supérieur au coût marginal. La tarification au coût marginal (la plus optimale du point de vue collectif) est nécessairement déficitaire. C’est pourquoi, l'existence d’un monopole naturel justifie l'intervention de l'Etat, ce qui soulève différents enjeux en matière de choix collectifs. 

Les pistes de débats : La concurrence : intérêts et limites ?

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