SEANCE 4 : LE CARACTERE DIFFERENCIE DES PROCESSUS DE SOCIALISATION EN FONCTION DU GENRE (1h30)

          Pourquoi et comment une différence biologique (sexes différents) se transforme en différence sociale (rôle et statut sociaux différents) ?

          Le genre est une notion utilisée dans les sciences sociales. Le concept renvoie à la dimension culturelle de l’appartenance sexuelle (par exemple la distribution du pouvoir et à la répartition des rôles entre les femmes et les hommes dans une société donnée), par opposition à la notion de « sexe », qui traduit une réalité biologique universelle.

Les études sociologiques démontrent qu’au-delà des consignes officielles qui prescrivent l’égalité et de la volonté des enseignants, les différences sexuées se transmettent toujours à l’école, notamment via les albums jeunesse à disposition des élèves dans les classes et les bibliothèques qui renforcent parfois les stéréotypes.

          En famille, à l'école ou entre amis les stéréotypes (positifs ou négatifs) descriptifs (« les filles/garçons sont comme cela… ») ou prescriptifs (« les filles/garçons doivent faire cela … ») exercent des pressions normatives qui incitent les enfants puis les adolescents à se conformer, c'est-à-dire appliquer les normes exigées d’eux.

          L’apprentissage de ces stéréotypes se déroule donc dès la socialisation primaire, notamment lorsque les parents traitent leurs enfants différemment selon qu’ils soient garçons ou filles (couleurs et formes des habits, choix des jouets, inscription dans les clubs de loisirs, etc.). Cette éducation différenciée des parents est alimentée et renforcée, par la multiplicité des canaux de socialisation.

Les jouets ou les pratiques sportives peuvent illustrer le caractère différencié des processus de socialisation en fonction du milieu social et en fonction du genre.

          Les familles des classes moyennes et supérieures ont tendance à offrir des jouets éducatifs à leurs enfants, n’oubliant pas qu’ils sont aussi des outils de « stimulation intellectuelle » alors que les familles de milieux populaires valorisent les jeux éducatifs. Et, les jouets perçus comme masculins favorisent souvent la force, la mobilité et la manipulation et ceux perçus comme féminins l'intérêt porté à soi et aux autres, la séduction et de la maternité.

Document 1. Identité sexuée : construction et processus

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Pourquoi un livre sur la socialisation différenciée des sexes ?

Dans les représentations de tout un chacun, il ne fait aucun doute que, durant des siècles, filles et garçons ont été élevés de manière différente, tandis qu’actuellement, de nombreuses personnes imaginent que les enfants des deux sexes sont socialisés de manière similaire et égalitaire.

Ces représentations correspondent-elles à la réalité ?

Rien n’est moins sûr, et apporter une réponse à cette question est précisément le but de cet ouvrage. Tant à travers les différentes institutions responsables de la prise en charge des enfants (comme la famille, les espaces de vie enfantine et les établissements scolaires), que selon les divers objets et activités proposés aux enfants (comme les jouets, les habits et les sports), ainsi qu’en fonction des supports proposant des représentations sexuées du monde de l’enfance (comme la publicité, l’art et la littérature enfantine), il apparaîtra, au fil des différentes contributions proposées dans cet ouvrage, combien filles et garçons, à l’aube du XXIe siècle sont en réalité socialisés de manière bien différente. Par ailleurs, la dimension historique présente dans cet ouvrage permettra de rendre compte de l’évolution de la socialisation différenciée des filles et des garçons à travers ces diverses disciplines.

(…)

Il est toutefois important de commencer par quelques précisions langagières. Le sexe d’une personne a des composantes biologiques à travers des différences chromosomiques, hormonales et anatomiques. Avec l’avènement des études genre, le terme genre a été utilisé pour désigner la dimension sociale des rôles associés aux individus de sexe féminin et masculin. Cependant, la dichotomie terminologique entre sexe et genre ne résout pas pour autant le problème de savoir quels sont les comportements biologiquement déterminés et ceux ayant une origine psychologique ou culturelle. (…).

Il faut tout d’abord souligner que le sexe est, avec l’âge, les deux premières catégories sociales utilisées par les enfants pour comprendre le monde qui les entoure. Elles sont même considérées comme étant les attributs que les enfants utilisent en tout premier pour différencier les humains.

Anne Dafflon Novelle, Identité sexuée : construction et processus

Questions :

1) Quel est l’intérêt pour la sociologue d’utiliser le terme de « genre »

2) Qu’est-ce que la socialisation différenciée ?

3) Selon la sociologue, les filles et les garçons sont-ils socialisés de la même manière ? Donner un exemple.

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1) Quel est l’intérêt pour la sociologue d’utiliser le terme de « genre »

Pour Anne Dafflon Novelle, « le terme genre a été utilisé pour désigner la dimension sociale des rôles associés aux individus de sexe féminin et masculin. »

2) Qu’est-ce que la socialisation différenciée ?

La socialisation différenciée renvoie aux processus de socialisation qui transmettent des valeurs et des normes différentes selon les catégories de la population, notamment en fonction de leur genre, du milieu social ou de l’âge.

3) Selon la sociologue, les filles et les garçons sont-ils socialisés de la même manière ? Donner un exemple.

Pour la sociologue Anne Dafflon Novelle, « filles et garçons, à l’aube du XXIe siècle sont en réalité socialisés de manière bien différente ». Exemple, au sein de nombreuses familles, les filles et les garçons ne sont pas habillés de la même manière et ne reçoivent pas les mêmes jouets pour s’amuser.

Document 2. Le caractère différencié des processus de socialisation en fonction du milieu social : la fabrique des footballeurs

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La fabrique des footballeurs

Julien Bertrand, le 30 juin 2010

Le sociologue Julien Bertrand a mené l’enquête dans le centre de formation d’un grand club de football français. Son étude déconstruit l’image du talent sportif comme don, et celle du football comme voie privilégiée d’ascension sociale pour les jeunes issus des milieux populaires.

Le spectacle offert par la Coupe de Monde de football entretient l’idée, plus ou moins confuse, que le footballeur réalise sur le terrain un talent naturel dont le geste parfait veut être la plus belle incarnation. Mais la célébration du « génie » des idoles ne doit pas faire oublier qu’elles sont savamment produites – la grâce ne doit pas faire oublier que le football est un métier, dont l’apprentissage a ses règles et ses exigences. On ne naît pas footballeur, on le devient. Au football, l’accès à cette élite repose sur une socialisation longue et intensive, d’autant plus exigeante que derrière l’apparente facilité des gestes se cache un travail de longue haleine nécessitant un sens de l’effort et de la persévérance. (…)

Cette enquête, menée par le biais d’observations, d’entretiens (avec trente-trois apprentis) et d’une étude des dossiers scolaires, s’est déroulée dans l’un des grands clubs professionnels français, au sein duquel les apprentis connaissent un apprentissage sportif intensif (de quatre à sept entraînements hebdomadaires).

L’analyse de la genèse des parcours des jeunes apprentis montre que la carrière du footballeur n’a rien d’une « passion » spontanée. (…)

Premièrement, le développement de ces « talents » se réalise très souvent à l’intérieur de familles dans lesquelles l’initiation footballistique est d’autant plus précoce que ce sport y occupe une place conséquente. Sa pratique et son spectacle constituent souvent un trait significatif d’une précoce socialisation masculine portée par des pères « footeux » (deux tiers des pères ont joué en club) et dont les effets se lisent sur l’ensemble de la fratrie (neuf sur dix des frères des enquêtés pratiquent ou ont pratiqué ce sport). L’engagement de ces pères dans le jeu n’avait d’ailleurs souvent rien d’anecdotique puisqu’un tiers a pratiqué dans des championnats nationaux et près d’un quart a occupé des fonctions d’encadrement. Les footballeurs rejoignent ici d’autres métiers à carrière précoce dans lesquels l’initiation familiale joue souvent un rôle décisif (cela a été observé dans le domaine sportif chez les cyclistes et les athlètes ou dans le domaine musical chez les violonistes solistes ou les clarinettistes.

L’imprégnation précoce des jeunes par cette culture sportive s’opère, le plus souvent, à l’intérieur de familles appartenant aux milieux populaires. Plus de la moitié des apprentis rencontrés a un père ouvrier ou employé (environ 57 % sur 47 cas).

Les données sur le centre étudié, proches de celles produites par une enquête statistique menée au cours des années 1990, semblent situer le football parmi les sports où l’excellence est majoritairement l’affaire des classes populaires (avec le cyclisme ou la gymnastique par exemple), alors que la population des sportifs de haut niveau dans son ensemble est majoritairement issue de familles fortement dotées en ressources culturelles et économiques. Cependant, le lien entre professionnalisme et classes populaires est loin d’être univoque, et cela d’autant plus que l’institutionnalisation de la formation a toutes les chances d’élargir le recrutement social. C’est ce que laisse penser le fait que les fils des cadres et professions intellectuelles supérieures sont loin d’être exclus (presque un cinquième de la population) et que leur proportion s’est sensiblement accrue chez les footballeurs de métier entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990. Cette évolution rappelle, par ailleurs, que la relation entre les groupes sociaux et les formes de pratique sportive est l’objet de fluctuations historiques et n’a rien de « naturel ». (…)

Julien Bertrand, « La fabrique des footballeurs », La Vie des idées, 30 juin 2010.

http://www.laviedesidees.fr/La-fabrique-des-footballeurs.html

 

Questions :

1) Expliquez la phrase « On ne naît pas footballeur, on le devient »

2) Selon vous, comment s’opère cette une « socialisation longue et intensive » ?

3) Quelle est la place de la famille dans « La fabrique des footballeurs » ?

4) Illustrez la place et le rôle de la famille dans d’autres pratiques

5) Le footballeur se « fabrique » t-il essentiellement dans les milieux populaires ?

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1) Expliquez la phrase « On ne naît pas footballeur, on le devient »

L’auteur reprendre la célèbre phrase de Simone de Beauvoir (1908-1986) qui dans Le Deuxième Sexe (1949), un ouvrage qui fera date en décrivant les différences sociales entre hommes et femmes, affirme : « On ne naît pas femme, on le devient ». Il s’agit pour la philosophe et la féministe de souligner à travers l’histoire, les mythes et l’expérience vécue des femmes que ce sont les actions (lâcheté, sexisme, cruauté, passivité) des hommes et des femmes qui imposent des rôles différents aux personnes des deux sexes.

Dans ce texte, le sociologue veut déconstruire la vision du sportif de haut niveau comme « génie » dont seule de « don » expliquerait sa professionnalisation.

Il veut mettre à jour, comme pour tout métier, le processus d’apprentissage et d’intériorisation des normes, des comportements, des valeurs et des croyances d’un groupe social particulier : ici, les footballeurs professionnels.

2) Selon vous, comment s’opère cette une « socialisation longue et intensive » ?

Il met en avant l’idée d’un « parcours » qui se réalise à l’intérieur d’un système de formation fortement organisé et institutionnalisé.

L’apprentissage est pris en charge des institutions (cf. actions des fédérations au niveau départemental, régional ou national, centre de formation, etc.).

Il souligne aussi l’apprentissage sportif intensif (de quatre à sept entraînements hebdomadaires) nécessaire pour apprendre et intérioriser « les gestes du métier ».

L’apprentissage et la production rationalisée des savoir-faire, les efforts physiques nécessaire pour avoir un corps aux normes athlétiques, il soulignera dans son ouvrage l’inculcation d’une discipline individuelle et collective et la transmission de valeurs (« culture de la gagne », sens de l’honneur).

3) Quelle est la place de la famille dans « La fabrique des footballeurs » ?

Julien Bertrand souligne que la place de la famille est centrale. D’abord, elle influence les choix des enfants, explicitement ou implicitement, puisqu’ils pratiquent un sport déjà pratiqué, souvent à haut niveau, par leurs pères. Ensuite, la famille ne fait qu’initier et encourager, elle s’engage aussi (pères et/ou fratrie) pour renforcer la pratique.

4) Illustrez la place et le rôle de la famille dans d’autres pratiques

On peut reprendre l’exemple cité dans le texte de la pratique d’un instrument de musique (violon, clarinette) dans lequel l’initiation et l’influence famille est centrale. Tout comme l’engagement financier (achats d’instrument) et en temps (accompagnement des enfants à l’école de musique et aux concerts).

5) Le footballeur se « fabrique » t-il essentiellement dans les milieux populaires ?

L’auteur rappelle que le football est un des sports (avec le cyclisme ou la gymnastique) où l’excellence est majoritairement l’affaire des milieux populaires (soit celle des jeunes dont les parents exercent un métier classé par l’Insee dans les catégories socioprofessionnelles « employés » ou « ouvriers »), ce qui n’est pas le cas des sportifs de haut niveau dans son ensemble.

Toutefois, il souligne que les fils des « cadres et professions intellectuelles supérieures » sont loin d’être exclus du métier de footballeurs. Leur proportion augmente d’ailleurs depuis les années 1990.

Document 3. Le caractère différencié des processus de socialisation en fonction du genre : être une femme dans le monde des hommes

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ETRE UNE FEMME DANS LE MONDE DES HOMMES

Socialisation sportive et construction du genre (2005)

Christine Mennesson

En faisant partager l'expérience singulière des footballeuses, boxeuses et femmes haltérophiles de haut niveau, Christine Mennesson analyse les conséquences de l'entrée de femmes dans des mondes traditionnellement réservés aux hommes.

Elle cherche à identifier les conditions sociales qui qui permettent à des jeunes filles de faire le « choix » de pratique des activités dites masculines. Parmi les plus significatives, on peut relever l’appartenance aux milieux populaires, l’importance de la configuration familiale et du rôle des pères dans la construction d’un habitus sportif compétitif ainsi que la socialisation sportive précoce surtout pour les boxeuses et les footballeuses.

Boxeuses et footballeuses construisent et incorporent durant leur enfance une « contre-identité » de genre. Elles valorisent les activités avec les garçons et se distinguent du « féminin » qu’elles associent à la passivité et à l’inaction. Construisant un rapport au corps socialement considéré comme masculin, elles sont en conséquence considérées comme déviantes et souvent qualifiées de garçons manqués.

Toutefois, si elles doivent faire preuve de compétences dites « masculines », elles doivent se distinguer aussi du masculin pour éviter toute stigmatisation.

Prenant une distance avec les normes sexuées dominantes les sportives défendent le modèle de la femme active, l’autonomie et la valorisation de soi, et s’opposent à certains stéréotypes de l’éternel féminin symbolisé par la femme-objet. Tenant des discours globalement favorables à l’égalité entre les hommes et les femmes, elles ne s’identifient pas pour autant aux mouvements féministes.

En étudiant des carrières des sportives dans des activités qui ne leur sont a priori pas destinées, Christine Mennesson permet de réfléchir sur la construction sociale des genres. Elle met en évidence des formes contrastées de processus de construction du genre et la complexité des rapports sociaux de sexe et de leurs effets.

Questions :

1) Pourquoi la sociologue évoque une « expérience singulière » ?

L’adjectif « singulier » montre la volonté de reconnaître la spécificité d’une pratique. Certaines pratiques sportives sont souvent privilégiées par l’un ou l’autre sexe et cette séparation devient alors un de leurs traits distinctifs.

L’expression montre aussi que lorsque l’on sort de la norme, l’on étonne, surprend et, parfois, dérange.

2) Quelles sont les conditions sociales qui favorisent l’entrée des femmes dans ces activités dites masculines selon la sociologue ?

Christine Mennesson identifie principalement quatre conditions sociales qui favorisent l’entrée des femmes dans ces activités dites masculines :

  • l’appartenance aux milieux populaires (filles d’employés et/ou d’ouvriers) ;
  • l’importance de la configuration familiale ;
  • le rôle des pères
  • une socialisation sportive précoce (cf. boxeuses et footballeuses).

3) Les stéréotypes sont-ils uniquement véhiculés par les garçons ?

Non. Christine Mennesson montrent qu’une partie des boxeuses et des footballeuses construisent et incorporent durant leur enfance une « contre-identité » de genre.

Elles reproduisent aussi les stéréotypes qui associent à le « féminin » à la passivité et à l’inaction.

4) Que veut dire l’expression « construction sociale des genres » ? Donnez un exemple

Le sexe biologique ne permet pas de séparer les individus en deux catégories (hommes et femmes).  Le genre est la construction sociale de la différence des sexes.

Le terme de « construction sociale » vise à souligner la mise en place de ressources, d’espaces qui facilite l’adoption de comportements.

Ces ressources sont matérielles mais aussi symbolique : le genre renvoie aux valeurs socialement rattachées au masculin et au féminin. Ces significations participent de l’organisation de la vie sociale.

Pour certains sociologues, le genre, en tant que rapport social construit sur la différence, est intrinsèquement un rapport de pouvoir.

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  1. 1) Pourquoi la sociologue évoque une « expérience singulière » ?
  2. L’adjectif « singulier » montre la volonté de reconnaître la spécificité d’une pratique. Certaines pratiques sportives sont souvent privilégiées par l’un ou l’autre sexe et cette séparation devient alors un de leurs traits distinctifs.
  3. L’expression montre aussi que lorsque l’on sort de la norme, l’on étonne, surprend et, parfois, dérange.
  4. 2) Quelles sont les conditions sociales qui favorisent l’entrée des femmes dans ces activités dites masculines selon la sociologue ?
  5. Christine Mennesson identifie principalement quatre conditions sociales qui favorisent l’entrée des femmes dans ces activités dites masculines :
  6. l’appartenance aux milieux populaires (filles d’employés et/ou d’ouvriers) ;
  7. l’importance de la configuration familiale ;
  8. le rôle des pères
  9. une socialisation sportive précoce (cf. boxeuses et footballeuses).
  10. 3) Les stéréotypes sont-ils uniquement véhiculés par les garçons ?
  11. Non. Christine Mennesson montrent qu’une partie des boxeuses et des footballeuses construisent et incorporent durant leur enfance une « contre-identité » de genre.
  12. Elles reproduisent aussi les stéréotypes qui associent à le « féminin » à la passivité et à l’inaction.
  13. 4) Que veut dire l’expression « construction sociale des genres » ? Donnez un exemple
  14. Le sexe biologique ne permet pas de séparer les individus en deux catégories (hommes et femmes).  Le genre est la construction sociale de la différence des sexes.
  15. Le terme de « construction sociale » vise à souligner la mise en place de ressources, d’espaces qui facilite l’adoption de comportements.
  16. Ces ressources sont matérielles mais aussi symbolique : le genre renvoie aux valeurs socialement rattachées au masculin et au féminin. Ces significations participent de l’organisation de la vie sociale.
  17. Pour certains sociologues, le genre, en tant que rapport social construit sur la différence, est intrinsèquement un rapport de pouvoir.

Document 4. Le caractère différencié des processus de socialisation en fonction du genre : les métiers du numérique

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Un déploiement national des opérations Numériqu'elles, forum de sensibilisation des jeunes femmes aux métiers du numérique, est à l'étude.

Publié le 27/01/2019

 

Connaissez-vous la Britannique Ada Lovelace ? L'Américaine Grace Hopper ? La première imagine en 1843 le tout premier programme informatique, la seconde crée le langage COBOL en 1959. Mais 60 ans plus tard, les femmes ne représentent que 27% des salariés de l'informatique et du numérique, et 16% seulement des fonctions techniques. Alors que le secteur du numérique est le plus dynamique en termes d'emplois et de salaires, le féminiser devient une priorité des autorités publiques... et cela commence à l'école.

 

Numériqu'elles, une opération pilote de sensibilisation des collégiennes et lycéennes aux métiers du numérique est menée depuis 4 ans dans les Hauts-de-France, à Lille puis Amiens, à l'initiative d'entreprises comme IBM, de l'Académie de Lille, d'associations comme Femmes ingénieures. Euratechnologies organisera une 5e édition le 31 janvier.

(…)

Autant de rencontres qui aident à déconstruire l'image très masculine du secteur, avec la figure emblématique du "geek", la puissance des stéréotypes de genre, le sexisme virulent sur les réseaux sociaux... autant de facteurs qui peuvent dissuader les filles de s'orienter vers le numérique.

De retour dans leur établissement, les participantes deviennent des "ambassadrices", chargées de partager, diffuser, leur prise de conscience. Une opération que le ministère de l'éducation nationale envisagerait de reproduire partout en France.

Questions :

1) Quelle est l’objet de l’association Numériqu'elles ?

Numériqu’elles vise à sensibiliser les collégiennes et les lycéennes aux métiers du numérique.

Ces jeunes filles, en plus de cette information dispensée sur la formation possible à l'Université de Lille et le dispositif "Informatique au féminin" pour les aider à obtenir une bourse, seront mises en contact avec le monde économique et professionnel du numérique, et parcourront, de manière active, les stands présentant le recrutement et les métiers.

2) Qu’est-ce qu’un stéréotype ? Connaissez-vous des stéréotypes attachés aux hommes ? Quel est le stéréotype pointé dans le document ?

Un stéréotype est une idée, une opinion toute faite, acceptée sans réflexion et répétée sans avoir été soumise à un examen critique, par une personne ou un groupe. Le « cliché » va influencer les manières de penser et d'agir.

Les hommes serait plus matheux, plus actifs ou plus ambitieux que les femmes.

Il s’agit pour l’association de lutter contre le stéréotype que les activités et les secteurs du numérique seraient des pratiques masculines.

3) Pourquoi « féminiser » un secteur d’activité ?

Tous les secteurs d’activité ne connaissent pas les mêmes évolutions en matière d’emplois, de salaires, de promotion, etc.

Le secteur du numérique est un des secteurs les plus dynamiques en termes d'emplois et de salaires. Le féminiser devient une priorité des autorités publiques pour que les femmes ne soient pas exclues des bénéfices de la révolution numérique.

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1) Quelle est l’objet de l’association Numériqu'elles ?

Numériqu’elles vise à sensibiliser les collégiennes et les lycéennes aux métiers du numérique.

Ces jeunes filles, en plus de cette information dispensée sur la formation possible à l'Université de Lille et le dispositif "Informatique au féminin" pour les aider à obtenir une bourse, seront mises en contact avec le monde économique et professionnel du numérique, et parcourront, de manière active, les stands présentant le recrutement et les métiers.

2) Qu’est-ce qu’un stéréotype ? Connaissez-vous des stéréotypes attachés aux hommes ? Quel est le stéréotype pointé dans le document ?

Un stéréotype est une idée, une opinion toute faite, acceptée sans réflexion et répétée sans avoir été soumise à un examen critique, par une personne ou un groupe. Le « cliché » va influencer les manières de penser et d'agir.

Les hommes serait plus matheux, plus actifs ou plus ambitieux que les femmes.

Il s’agit pour l’association de lutter contre le stéréotype que les activités et les secteurs du numérique seraient des pratiques masculines.

3) Pourquoi « féminiser » un secteur d’activité ?

Tous les secteurs d’activité ne connaissent pas les mêmes évolutions en matière d’emplois, de salaires, de promotion, etc.

Le secteur du numérique est un des secteurs les plus dynamiques en termes d'emplois et de salaires. Le féminiser devient une priorité des autorités publiques pour que les femmes ne soient pas exclues des bénéfices de la révolution numérique.

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