Jour 3 : La socialisation différenciée selon le genre

Niveau 1 : Réviser les bases 

Exercice 1 : Pour chaque proposition, indiquez si elle se réfère à la notion de “sexe” ou à celle de “genre”.

Facile

Voir la correction

Correction :

Exercice 2 :

Document 8. Enseigne-t-on la différence des sexes ? Découvrir la notion de genre

Facile

Analyse de 492 albums de jeunesse

La prise en compte de la valorisation sociale classiquement accordée aux activités exercées accentue cette domination masculine quantitative. En effet, en cohérence avec leur surreprésentation dans les rôles secondaires, les personnages féminins sont surreprésentés dans des activités peu valorisées socialement. Ce qui est particulièrement notable pour les personnages adultes dont les activités sont plus aisément situables sur l’échelle générale des valeurs.

Sans surprise, ce sont les occupations répétitives du quotidien relevant de la sphère privée, telles que les activités ménagères ou de soins courants aux enfants, qui sont le plus souvent associées aux personnages féminins. Et lorsque ces derniers sont représentés dans l’exercice d’une activité professionnelle (ce qui arrive deux fois moins que pour les personnages masculins adultes), ils restent cantonnés dans des activités peu diversifiées, prolongeant leurs supposées qualités féminines naturelles de soin et de soucis d’autrui (le care). En regard, les activités exercées par les personnages adultes masculins relèvent davantage de la sphère publique.

Elles sont présentées plus variées, et supposent à la fois expertise et responsabilité sociale. En ce sens, ces albums contribuent à perpétuer et à légitimer cette valence différentielle des sexes qui « traduit la place différente qui est faite universellement aux deux sexes sur une table des valeurs et signe la dominance du principe masculin sur le principe féminin » (Françoise Héritier, 2002)

Questions : 

1. Selon vous, pourquoi les albums de jeunesse sont importants dans la socialisation primaire ?

2. Faites une phrase avec la première ligne du tableau.

3. Quelles sont les grandes oppositions qui sont repérées dans ce texte ?

4. Que signifie, selon vous, l’expression « valence différentielle des sexes » proposée par l’anthropologue Françoise Héritier (1933-2017) ?

5. Selon vous, pourquoi distingue-t-on le concept de « sexe » et de « genre » ?

Niveau 2 : Aller plus loin pour briller en Première

Exercice : 

Document 6 : Des inégalités salariales selon le genre

Facile

En 2014, les femmes salariées du secteur privé perçoivent en moyenne 14.4% de moins de l’heure que leurs homologues masculins. En 1995, cet écart était de 16.8%. […] Une partie de ces écarts de salaire horaire moyen entre les femmes et les hommes provient de différences de caractéristiques en termes de niveaux de qualification, diplôme, expérience professionnelle, ancienneté, âge, secteur d’activité, type d’employeur.

Les femmes occupent moins souvent que les hommes (10% contre 15.9% en moyenne sur la période) des postes de cadres et professions intellectuelles supérieures, généralement les mieux rémunérés. Elles sont aussi moins représentées que les hommes dans les secteurs d’activité où les salaires moyens sont les plus élevés (par exemple, […] la cokéfaction et le raffinage). A l’inverse, elles travaillent plus souvent que les hommes dans des secteurs où les salaires sont en moyenne plus bas (Par exemple l’hébergement-restauration). […] Ainsi, en 2014, les différences entre les femmes et les hommes en termes de diplôme, d’âge, d’expérience, d’ancienneté dans l’entreprise, de catégorie socioprofessionnelle, de quotité de travail, de secteur d’activité, de région d’emploi et de taille de l’entreprise contribuent à hauteur de 5.9 points à l’écart de salaire horaire moyen (écart expliqué). Au-delà des écarts de structure, les femmes sont moins rémunérées que les hommes.

En 2014, elles perçoivent en moyenne 8.4% de moins de l’heure que les hommes à caractéristiques égales, c’est-à-dire à même diplôme, âge, expérience, ancienneté dans l’entreprise, catégorie socioprofessionnelle, quotité de travail, secteur d’activité, région d’emploi et taille de l’entreprise (écart inexpliqué). […] Depuis 1995, la réduction des inégalités salariales entre les femmes et les hommes est essentiellement portée par une baisse de l’écart inexpliqué. En 2014, il est de 8.4% contre 12.4% en 1995.

Source : Emploi, chômage, revenus du travail, édition 2017 - Insee Références

Questions : 

1) A combien s’élève l’écart de salaire entre hommes et femmes dans le secteur privé en 2014 ?

2) Comment a-t-il évolué entre 1995 et 2014 ?

3) Distinguez « écart expliqué » de salaires entre hommes et femmes et « écart inexpliqué ».

4) A quoi est essentiellement dû l’écart de salaire entre hommes et femmes en 2014 ?

5) A quoi est essentiellement due la réduction des inégalités de salaire entre hommes et femmes entre 1995 et 2014 ?

Poursuivre le module de révisions :

Newsletter

Suivre toute l'actualité de Melchior et être invité aux événements