1. Quelles sont les particularités des prises de parole situées à droite sur ce document ?
2. Que désigne le web en "clair-obscur" (5)
(5) Également étudié par les élèves en Seconde en Sciences Numériques et Technologie (SNT).
Voir la correction
1. Quelles sont les particularités des prises de parole situées à droite sur ce document ?
Avec l’émergence d’internet, des opportunités d’expression se sont ouvertes pour l’ensemble de la société vers la fin des années 1990. Désormais, alors que la publication était réservée aux professionnels (journalistes et éditeurs), de simples quidams, ou individus ordinaires, peuvent publier des points de vue et analyses, des histoires personnelles, des conseils en tout genre, des encyclopédies, des informations sur le monde ou leur voisin, mais également des messages de rejet ou de haine à destination de tous, professionnels ou autres individus ordinaires.
Cette amplification de l’accès à la prise de parole publique s’est donc accompagnée d’une diversification de ses formes. Le sociologue identifie deux zones dans cet espace public repensé : le web participatif et le « web en clair-obscur ». Dans le premier cas, il est fait référence aux wikis, aux blogs, aux pages Youtube. Signifiant rapide en langue hawaïenne, le terme « wiki » a été inventé en 1995 par l'informaticien Ward Cunningham. Il désigne un système participatif d’édition de sites, dont le plus célèbre est « wikipedia ». Tous les internautes peuvent aisément y collaborer (écrire, effacer, corriger) dans la perspective d’un partage libre et gratuit des savoirs de chacun pouvant bénéficier à tous. Mais la régulation est autogérée, elle n’est pas le fait de « gatekeepers », professionnels de l’édition vigilants sur les contenus. Il en est de même de la zone suivante.
2. Que désigne le web en "clair-obscur" ?
Au milieu des années 2000, se développent également les réseaux sociaux numériques. On peut les définir comme un service en ligne permettant à ses utilisateurs de publier les contenus de leur choix et de les rendre ainsi accessibles à tout ou partie des autres utilisateurs de ce service.
Ainsi de Facebook et Twitter qui sont ouverts au grand public en 2006, la messagerie instantanée WhatsApp en 2009 puis les applications de partages de photos et vidéos Instagram en 2010 et Snapchat en 2011. Ici, les individus ordinaires communiquent ensemble, partagent leurs goûts, les détails de leur vie, leurs opinions au gré de leurs envies immédiates.
Les utilisateurs des réseaux exposent cependant leur vie quotidienne tout en se cachant, d’où l’appellation de « clair-obscur ». Ils règlent leur visibilité grâce aux possibilités offertes par les applications de masquer ou effacer certaines publications, de bloquer leurs correspondants. Comme l’indique l’auteur, dans cette zone grise, on peut « se voir caché ». Dans cette configuration de l’entre-soi, la régulation s’est d’abord située dans l’autolimitation de la liberté d’expression évoquée plus haut. Elle a dû être néanmoins complétée d’un ensemble de règles extérieures en raison de la vitesse de propagation des messages : chacun en partageant, « likant », « retweetant », contribue à leur amplification y compris lorsqu’il s’agit de contenus ou de comportements inacceptables (incitant à la haine, terroristes, pédopornographiques, harcèlement en ligne, usurpation d’identité)
(5)Également étudié par les élèves en Seconde en Sciences Numériques et Technologie (SNT).