Des propositions de référendums « améliorés » sont avancées. Elles visent à redonner de la vigueur à la procédure tout en corrigeant ses écueils. Le collectif Mieux voter a ainsi suggéré d’instaurer un « préférendum ». « Plus question de logique binaire et réductrice : il s’agirait d’évaluer un ensemble d’options alternatives soumises au référendum, à l’aide des fameuses mentions prévues par le jugement majoritaire (« excellent », « bien », « passable », « insuffisant », « à rejeter »), expliquent les auteurs, qui estiment que « la délibération en amont du référendum en serait profondément transformée et moins sujette aux phénomènes de polarisation excessive de l’opinion et de manipulation ». Dans le même ordre d’idées, un article de Pierre-Etienne Vandamme, chercheur à l’Université catholique de Louvain (Belgique), met en avant une autre pratique : le « vote justifié », qui soumet aux électeurs « un bulletin sur lequel sont proposées plusieurs justifications publiques possibles pour le choix qui est à effectuer ».Cette procédure, explique l’auteur en substance dans sa contribution à la revue Participations, permettrait de « stimuler la délibération publique », en amont et en aval du vote.
Source : Jean-Baptiste de Montvalon, Le référendum peut-il être politiquement correct ?, lemonde.fr 23/02/2019.
Questions
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Ces propositions ont été formulées dans le cadre d’un questionnement critique du référendum considéré en général comme trop simplificateur, et suite à la revendication du mouvement « Les Gilets jaunes » d’instaurer un référendum d’initiative citoyenne (RIC) qui serait autonome d’une procédure parlementaire. Quels points communs ont ces deux propositions ?
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Ces propositions vous paraissent-elles de nature à prendre en compte les critiques ad
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Ces propositions ont été formulées dans le prolongement de la revendication du mouvement « Les Gilets jaunes » d’instaurer un référendum d’initiative citoyenne (RIC) qui échapperait à la procédure parlementaire. Quels points communs ont ces deux propositions ?
Ces deux propositions ont en commun de chercher à combiner dans une même procédure la logique de démocratie directe et la procédure de démocratie participative.
Ces propositions vous paraissent-elles de nature à prendre en compte les critiques adressées par les politistes Gérard Grundberg et Bernard Manin dans le document 7/ question 3 ci-dessus ?
Pour ces auteurs, le référendum est a priori une procédure faussement démocratique : car elle traduit des questions complexes en choix binaires et ne permet pas une délibération collective. Les propositions formulées dans le texte permettent d’améliorer ces deux lacunes. Reste la composante « initiative populaire », qui dessaisirait le parlement de son rôle, et qui rencontre une vive opposition de la part d’une majorité de la classe politique.