Pour mesurer l’aversion au risque les économistes utilisent un protocole expérimental qui se présente comme un enchainement de choix de loteries.
« la méthode d’évaluation de l’attitude face au risque proposé (…) repose sur deux loteries binaires : la loterie A dont l’étendue des conséquences est faible (40 dollars ou 32 dollars) et la loterie B (77 dollars ou 2 dollars) dont l’étendue des conséquences contient celle de la loterie A. La méthode consiste à accroitre la probabilité du gain élevé pour les deux loteries simultanément afin de déterminer la décision pour laquelle le choix du sujet « bascule » de la loterie A (la loterie sûre) vers la loterie B (la loterie « risquée »)
D’après ce tableau, il est clair que l’individu neutre au risque passe de la loterie A à la loterie B dès le choix 5 alors que l’individu averse au risque ne « bascule « qu’au choix 7 ».
D’après Nicolas Eber, Marc Willinger, l’économie expérimentale, La découverte, 2012.
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Qu’est ce que l’économie expérimentale ?
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Pourquoi les individus averses au risque « basculent-ils » plus tard ?
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Faites le test pour votre classe et évaluez l’aversion au risque des individus de votre classe.
Voir la correction
1/ L’économie expérimentale vise à mener des expérimentations comme on le ferait en laboratoire en comparant un échantillon test et un échantillon témoin. L’objectif est de faire varier certains paramètres de l’échantillon test afin d’observer les variations de comportements des individus.
2/ Les individus averses aux risques vont préférer des gains inférieurs mais certains (c’est ce qu’offre la loterie A) plutôt que des gains plus élevés mais aléatoires (loterie B). A partir du choix 7, la probabilité d’obtenir un gain plus élevé devient suffisante (70%) pour rassurer des individus averses au risque.