Exercice 3.

Facile

Document 2. Un exemple d’ascension sociale

Dans ce texte, le sociologue Gérard Mauger s’intéresse à deux romans de l’écrivaine Lydie Salvayre qui traitent de personnages ayant connu une ascension sociale. Il propose la biographie suivante de l’écrivaine.

Lydie Salvayre, née dans le Loir-et-Cher, est fille d’immigrés espagnols. [...] Fille d’immigrés, Lydie Salvayre est aussi une « migrante de classe » : en France, sa mère fait des travaux de couture, son père, fils d’un riche propriétaire terrien andalou, est « déclassé ». Envoyé dans une usine d’armement après le camp d’Argelès, il est ouvrier agricole, puis « travaille dans le bâtiment ». « Peu habitué à travailler, le père vivra dans la douleur toute sa vie de prolétaire » : « Il nous disait [à Lydie Salvayre et à ses sœurs] : vous n’êtes pas des filles de prolétaires, mais des filles de politiques ». « L’avenir de Lydie Salvayre était tout tracé : a priori, elle aurait dû se retrouver à l’usine de chemises comme la plupart des filles de prolétaires ». « Miraculée scolaire » par la grâce du directeur de l’école primaire qui parvient à convaincre ses parents de lui laisser poursuivre sa scolarité au lycée de Toulouse, elle découvre, interne, « la belle liberté de la prison ». Après un bac philo, elle fait une licence de lettres modernes et entreprend des études de médecine. Médecin résident dans un hôpital psychiatrique, elle commence à écrire à la fin des années 1970.

Source : Gérard Mauger, « Deux figures de l'ascension sociale », Savoir/Agir, 2011

 

Questions :

1/ Pourquoi peut-on dire que le père de Lydie Salvayre est « déclassé » ?

2/ À quelle catégorie sociale appartiennent les parents de l’écrivaine ?

3/ Comment l’école a-t-elle pu favoriser l’ascension sociale de Lydie Salvayre ?

 

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