Exercice 1 - Entraînement à la deuxième partie de l’épreuve composée

Facile

Deuxième partie – Étude d’un document (6 points)

Profil des personnes défavorables à certaines vaccinations selon la nature du vaccin

 

Questions :

1.    A l’aide du document, vous montrerez que l’opinion défavorable à la vaccination contre la grippe saisonnière est corrélée au niveau de diplôme. (2 points)

2.    A l’aide du document et de vos connaissances, vous expliquerez que l’attitude face au risque, en prenant l’exemple de la vaccination, dépend des groupes sociaux. (4 points)

Voir la correction

1.    A l’aide du document, vous montrerez que l’opinion défavorable à la vaccination contre la grippe saisonnière est corrélée au niveau de diplôme. (2 points)

Selon les données du « Baromètre santé 2014 » publiées chaque année par Santé publique France et citées dans le rapport sur la vaccination remis au ministère de la santé en 2016, environ 1 français sur 5 est défavorable à la vaccination contre la grippe. On retrouve ce taux parmi les personnes interrogées jusqu’au niveau bac mais il baisse à mesure que le niveau de diplôme s’élève. Ainsi, seules 14,7 % des personnes munies d’un niveau bac plus 5 et plus sont également défavorables, soit 5,4 points de moins que les personnes au niveau bac. Il apparaît donc une corrélation négative entre le niveau de diplôme et la perception négative de la vaccination contre la grippe, que l’on ne constate pas nécessairement pour les autres vaccins au demeurant.

2.    A l’aide du document et de vos connaissances, vous expliquerez que l’attitude face au risque, en prenant l’exemple de la vaccination, dépend des groupes sociaux. (4 points)

La perception du risque et l’aversion au risque, que l’on rassemble comme les attitudes face au risque, ne sont pas uniformément réparties dans la société.

Les lignes de différenciation s’organisent notamment en fonction de l’âge : ici la perception du risque de vaccination est plus élevée parmi les 35-64 ans comparé aux 18-24 ans. L’opinion défavorable envers la vaccination contre la grippe est 75 % plus élevée en 2014. L’écart va de 1 à 7 s’agissant du vaccin contre l’hépatite B : on peut y voir ici un effet d’une génération, qui a été confrontée aux interrogations quant au lien avec la sclérose en plaques. Il est intéressant de noter ici qu’à l’instar d’autres thématiques, l’aversion au risque est donc plus élevée parmi les populations plus âgées.

La perception du risque peut également être corrélée au niveau de diplôme : ici, l’aversion est la plus faible parmi les personnes sans diplôme. Il est envisageable d’y lire une confiance plus absolue envers le médecin dans la relation entretenue. La différence entre obligation et recommandation n’est alors que théorique. Il faut toutefois se rappeler qu’il s’agit ici de données de 2014 qui ont sans doute évolué avec le développement des réseaux sociaux, notamment dans le contexte épidémique actuel. Viennent ensuite les diplômés de niveau supérieur ou égal à Bac +5 qui apparaissent plus favorables à la vaccination que les diplômés de niveau Bac à Bac+4. Le capital culturel entretient vraisemblablement une perception plus positive du progrès scientifique.

L’on retrouve sans surprise les mêmes constats à l’examen des différences par niveaux de revenus : les moins réfractaires à la vaccination sont les personnes disposant d’un revenu inférieur à 900 € par mois.

Par genres, les femmes, que l’on sait plus impliquées dans la prise en charge de leur santé, portent un regard plus critique que les hommes envers la vaccination, notamment contre les papillomavirus, en raison d’une certaine suspicion quant aux effets secondaires.

Newsletter

Suivre toute l'actualité de Melchior et être invité aux événements