1) Commentez les données de la ligne « 50 % des salariés gagnent moins de… »
2) A l'aide du document et de vos connaissances, expliquez les écarts constatés entre salaires des hommes et salaires des femmes.
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1) Commentez les données de la ligne « 50 % des salariés gagnent moins de… »
En France, en 2018, 50 % des salariés (hommes et femmes) gagnent moins de 1 871 euros nets par mois en équivalent temps plein. Il s’agit de ce que l’on appelle le salaire médian. A la même date, 50 % des hommes salariés touchent moins de 1 972 euros, alors que 50 % des femmes salariées touchent moins de 1 737 euros. Les femmes salariées touchent un salaire médian net mensuel équivalent temps plein inférieur de 12 % à celui des hommes salariés.
2) A l'aide du document et de vos connaissances, expliquez les écarts constatés entre salaires des hommes et salaires des femmes.
Le tableau montre la persistance d’écarts de salaires entre hommes et femmes. Les femmes salariées touchent en moyenne un salaire net mensuel en équivalent temps plein inférieur de 17 % à celui des hommes salariés. Qui plus est, plus l’on « monte » dans l’échelle des salaires, plus ces écarts ont tendance à se creuser. Ainsi, les 10 % des salariées femmes les moins bien payées touchent un salaire mensuel net en équivalent temps plein inférieur de 5 % à celui des 10 % d’hommes salariés les moins bien rémunérés, alors que les 10 % des salariées femmes les mieux payées touchent un salaire mensuel net en équivalent temps inférieur de 32 % à celui des 10 % des hommes salariés les mieux payés.
Les femmes se heurtent à plusieurs phénomènes qui peuvent expliquer cela. En premier lieu, elles subissent une ségrégation horizontale, à savoir une concentration dans des professions féminisées souvent dévalorisées socialement et financièrement (métiers d’employées de services, métiers du care…). En second lieu, elles sont aussi l’objet d’une ségrégation verticale, qui fait que les progressions de carrière sont souvent plus compliquées pour les femmes. Elles subissent ainsi un « plafond de verre » qui leur rend peu accessibles les positions les plus rémunératrices, et un « plancher collant », qui les « retient » dans les échelons les plus bas de la hiérarchie d’une profession.