EPREUVE COMPOSEE : Exemple de Partie 2 : Étude d’un document (6 points).

Facile

Document 1.

 

Questions :

1) À l’aide des données du document, vous comparerez la mobilité sociale des agricultrices exploitantes à celle des femmes de professions intermédiaires. (2 points)

2) À l’aide du document et de vos connaissances, vous montrerez que la reproduction sociale est forte pour les femmes en France. (4 poi

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1) En 2021, la reproduction sociale est forte parmi les agricultrices exploitantes : alors que 1.1 % des femmes de 35 à 59 ans sont agricultrices exploitantes, c’est le cas de 9,9 % de celles dont la mère est également agricultrice. La reproduction sociale existe également, mais est de moindre ampleur pour les femmes professions intermédiaires : 27,8 % des femmes de 35 à 59 ans font partie de cette catégorie, c’est le cas de 37,9 % de celles dont la mère appartient également à cette catégorie sociale. Les filles d’agricultrices deviennent le plus souvent ouvrières et employées : 26,7 % d’entre elles sont devenues employées et ouvrières non qualifiées. Les filles de professions intermédiaires connaissent fréquemment une ascension sociale : 31,7 % d’entre elles sont devenues cadres, alors que ce n’est le cas que de 20,3 % des femmes de leur génération.

 

2) De manière générale, la lecture de la table de mobilité montre que le destin social le plus fréquent pour les femmes de 35 à 59 ans est d’appartenir à la même PCS que leur mère. Pour toutes les PCS salariées, la PCS la plus fréquente est celle de leur mère. Pour les PCS d’indépendantes, c’est moins le cas : par exemple, 29,4 % des filles d’artisanes, commerçantes et chefs d’entreprises deviennent employée ou ouvrière qualifiée, contre 10,6 % d’entre elles qui deviennent à leur tour artisanes, commerçantes et chefs d’entreprises en 2014-2015 selon l’INSEE.

Il est à noter que pour toutes les catégories d’origine, le fait d’appartenir à la catégorie sociale de leur mère est plus fréquent que pour toutes les autres femmes : ainsi, les filles d’agricultrices deviennent près de 9 fois plus souvent agricultrices que la moyenne, les filles d’artisanes, commerçantes et chefs d’entreprises appartiennent plus de 2 fois plus souvent à cette catégorie que la moyenne, tout comme les filles de cadres pour le fait d’appartenir à la catégorie des cadres. C’est dans la catégorie des employées et ouvrières qualifiées que la reproduction est la moins forte : 30 % des filles de cette catégorie la rejoignent contre 26,4 % des femmes de la même génération. Cela s’explique notamment par le fait que les filles d’employées et ouvrières qualifiées rejoignent fréquemment les professions intermédiaires.

La reproduction sociale est donc forte pour les femmes en France : le destin le plus fréquent est d’occuper la même position que sa mère. Cependant, cette reproduction est limitée par le changement de structure d’une génération à une autre, notamment pour les filles d’indépendants, et par la relative fréquence de l’ascension sociale.

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