Document 7. Les critiques du taylorisme

Facile

De nombreuses critiques se sont élevées contre les principes tayloriens, elles ont alimenté les débats sur l’organisation de l’entreprise. On peut citer plusieurs exemples.

– L’école psycho-sociologique des relations humaines de E. Mayo (1880-1949) s’est attachée à montrer que la motivation des salariés ne reposait pas uniquement sur des incitations matérielles, mais aussi sur des objectifs symboliques (comme la réalisation de soi). Par conséquent, l’organisation taylorienne risque de perdre son efficacité en raison de la monotonie du travail qu’elle entraîne.

– Certaines formes d’organisations du travail présentent des alternatives au taylorisme, par exemple le « toyotisme » ou « ohnisme », en référence aux méthodes proposées par T. Ohno (1912-1990) alors qu’il dirigeait Toyota. Il s’agit d’intégrer les employés dans des équipes autonomes, plutôt que de les isoler le long d’une chaîne de travail. De plus, les commandes ne sont plus fixées par la direction, mais décidées de l’aval vers l’amont de la production par les équipes concernées, selon leurs besoins. L’objectif est d’éviter les stocks et les coûts afférents. On parle de production en flux tendus ou « juste à temps ». Enfin, la polyvalence des salariés est recherchée, ainsi que le contrôle de la qualité du travail par les équipes, l’objectif étant de diminuer les coûts liés aux dysfonctionnements du processus productif, en impliquant davantage les employés.

– De nombreuses théories du management se sont appuyées sur la critique du taylorisme, comme par exemple la « direction par objectifs » de P. Drucker, pour qui la fixation d’objectifs clairs et cohérents aux salariés, en leur laissant prendre des initiatives pour y parvenir, permet de mieux les impliquer dans leur travail et d’augmenter ainsi leur productivité. La diffusion du taylorisme a fait l’objet de vives résistances de la part du mouvement ouvrier, en raison de la dégradation des conditions de travail qu’il implique, et d’une critique de la part d’un certain nombre de sociologues (par exemple G. Friedmann (1905-1977), Le travail en miettes, 1956).

Source : Christine Dollo et alii, Aide-Mémoire d’économie, Dalloz, 2016.

 

Question

Résumer les critiques qui ont été faites au taylorisme.

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