Durant la crise financière internationale et pour juguler l’assèchement du marché interbancaire, la BCE a réalisé des opérations de refinancement à plus long terme – les opérations à 3 mois qui étaient qualifiées de « long terme » avant 2008 vont se transformer en opérations jusqu’à 4 ans – et pour des montants bien plus élevés. Mécaniquement, ces opérations ont impliqué des montants plus élevés de collatéral, à un moment cependant de montée des risques financiers et de baisse concomitante des valeurs financières. Ces deux éléments ont conduit à la raréfaction des actifs financiers pouvant servir de collatéral ce qui aurait pour conséquence de priver les banques d’un accès au refinancement et donc de précipiter leur faillite. Pour remplir une part importante de son mandat, en octroyant de la liquidité (ou monnaie banque centrale) aux banques commerciales solvables et en assurant la stabilité financière, la BCE n’a pas eu d’autre choix que de modifier les conditions d’octroi de la liquidité en termes d’éligibilité et de garantie face au risque de défaut de la contrepartie.
Source : La BCE et sa politique de collatéral, Le Blog OFCE, 2018.
Question
Comment la baisse de la valeur du collatéral peut-elle affecter la politique monétaire ?
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Question
Comment la baisse de la valeur du collatéral peut-elle affecter la politique monétaire ?
La crise financière a impliqué une raréfaction des actifs des banques pouvant servir de collatéral, et a donc conduit à une aggravation de leurs difficultés à se refinancer.