Document 6. Le renforcement du poids de variables contextuelles : la moralisation de la vie publique

Facile

Les lois ordinaire et organique « pour la confiance dans la vie politique » ont été promulguées le 15 septembre 2017. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, il s’agit des deux premières grandes lois du quinquennat.

Elles viennent compléter les mesures progressivement adoptées, en particulier depuis 2013, en matière de transparence. Elles contiennent des dispositions sur la "moralisation" intéressant l’ensemble des responsables publics. Elles traitent, par ailleurs, du financement de la vie politique. Elles se décomposent en quatre axes :

- l’exemplarité et la probité des élus
- la prévention des conflits d’intérêt
- la transparence de la vie politique
- le financement des partis politiques et des campagnes électorales
Ces deux lois ne sont que la première étape de la réforme de "confiance". Une révision des institutions est prévue en 2019. Elle doit notamment porter sur la limitation du cumul des mandats dans le temps et la réduction du nombre des parlementaires.

source : vie-publique.fr, la moralisation de la vie publique, 18 février 2019

Questions

1. En vous rapportant au document travaillé dans le cadre de la question 2 (Cf. Supra Doc.5/ Qestion 2 : Comment comprendre la participation électorale ?/ Les variables contextuelles du vote/ Brice Teinturier, vie-publique.fr, 14 août 2018), quel lien pouvez-vous établir entre la chute de 10 points de François Fillon dans les intentions de vote entre novembre 2016 et février 2017, pendant la campagne pour l’élection présidentielle et les lois « pour la confiance dans la vie publique » promulguées le 15 septembre 2017 ?

2. Rappelez ce que sont les variables contextuelles du vote et en quoi la moralisation de la vie publique fait partie de ce contexte du vote comme acte individuel.

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1.En vous rapportant au document travaillé dans le cadre de la question 2 (Cf. Supra Doc.5/ Qestion 2 : Comment comprendre la participation électorale ?/ Les variables contextuelles du vote/ Brice Teinturier, vie-publique.fr, 14 août 2018), quel lien pouvez-vous établir entre la chute de 10 points de François Fillon dans les intentions de vote entre novembre 2016 et février 2017, pendant la campagne pour l’élection présidentielle et les mois « pour la confiance dans la vie publique » promulguées le 15 septembre 2017 ?

Le contexte de la campagne présidentielle de 2017 a été brutalement modifié par l’incursion d’un enjeu réactivé par les révélations du Canard Enchaîné sur les emplois fictifs présumés de sa femme, celui de la moralisation de la vie publique. Celui-ci s’était déjà constitué en tant que tel suite à l’affaire Cahuzac (décembre 2012) sous le quinquennat de François Hollande et à une première législation sur la transparence de la vie politique, introduite en 2013.

2.Rappelez ce que sont les variables contextuelles du vote et en quoi la moralisation de la vie publique fait partie de ce contexte du vote comme acte individuel.

Les variables contextuelles d’un vote tiennent à la perception des enjeux et au type d’élection. Le vote comme acte individuel a été analysé par des modèles « stratégiques » traduisant la capacité des électeurs à évaluer les avantages qu’ils pourraient tirer de la victoire d’un candidat plutôt qu’un autre, et à décrypter les enjeux du moment. Ainsi, lors d’une campagne électorale, ils sont présumés analyser correctement la mise sur agenda de grand thèmes (l’insécurité lors de l’élection présidentielle de 2007), les grilles de lecture du moment (lutter contre les inégalités sociales VS restaurer la compétitivité des entreprises) et le filtrage opéré par les médias de critères de performances (faire de la « politique autrement » en 2017). La moralisation de la vie publique est devenue un enjeu supplémentaire lors des scrutins d’avril-mai 2017

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