Les actifs financiers sont des éléments de valorisation de la richesse. Aussi quand les prix montent, la demande augmente ! Paradoxalement, fabrique globalement de la demande. Il n’y a pas de saturation dans l’enrichissement abstrait, celui de la vapeur pure. On l’imagine et on le veut illimité ! Dans la logique capitalistique proprement dite, le prix des actifs est fonction de l’anticipation de leur augmentation, si bien qu’ils attirent beaucoup plus d’acquéreurs. C’est donc en soi un mode inquiétant. De son côté, le crédit est intimement lié au marché des actifs. Si ce dernier ne fonctionnait que sur l’épargne disponible, en effet il porterait en lui-même ses propres limites. Pour acquérir des actifs dont la valeur ne cesse de croître, les acheteurs doivent faire appel à leur épargne. Vient cependant un moment où les prix deviennent trop élevés au regard des possibilités des épargnants, ce qui devrait normalement à réduire leur demande, et entraîner une baisse du prix des actifs, comme il en va pour les biens ordinaires. Mais il n’en va pas ainsi dans la sphère financière. Pour l’essentiel, en effet, l’acquisition des actifs se fait à crédit.
Source : Michel Aglietta, La crise, Michalon, 2008.
Question :
En quoi les mécanismes à l’œuvre sur les marchés financiers sont-ils différents de ceux sur les autres marchés ?
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Question
En quoi les mécanismes à l’œuvre sur les marchés financiers sont-ils différents de ceux sur les autres marchés ?
Les marchés financiers sont différents des autres marchés car la loi traditionnelle de l’offre et de la demande ne fonctionne pas de la même manière : la hausse du cours des titres alimente la hausse de la demande, et il n’existe pas de force correctrice en mesure de favoriser un retour à l’équilibre du marché.