La RSE est significativement corrélée avec la performance économique des entreprises Quelles que soient la mesure de la performance économique (profit par tête, excédent brut d’exploitation ou valeur ajoutée par tête) et la dimension de la RSE (environnement et éthique, ressources humaines, relation client, relation fournisseur), on observe un écart de performance économique d’environ 13 % en moyenne entre les entreprises qui mettent en place des pratiques RSE et celles qui ne le font pas. Ces écarts de performance moyenne varient selon les dimensions observées : ils s’échelonnent de 5 % pour la relation client à 20 % pour la dimension « ressources humaines ». Les entreprises qui mettent en place des pratiques RSE semblent ainsi concilier management responsable (envers les clients et fournisseurs, envers les salariés), respect de l’environnement et exigence de compétitivité. Cet écart de performance moyenne, qui traduit une corrélation robuste, peut être dû à un effet direct de la mise en place des pratiques RSE, ou au contraire à l’appétence pour la RSE des entreprises en bonne santé. Il peut aussi provenir de l’effet indirect d’une plus grande efficacité organisationnelle ou d’une attractivité renforcée de ces entreprises auprès de salariés plus motivés donc plus productifs. La supériorité du gain économique imputable à la dimension « ressources humaines » peut s’expliquer par une meilleure valorisation du capital humain et organisationnel de l’entreprise : fondées sur le renforcement continu des compétences et sur le développement de dispositifs managériaux collaboratifs, les pratiques RSE favorisent ici l’innovation organisationnelle, améliorent le climat social et l’efficience du capital humain spécifique, avec des effets positifs renforcés sur la performance de l’entreprise. Par ailleurs, la synergie entre la mise en place d’une démarche RSE en matière de ressources humaines et d’autres démarches RSE sur le champ environnemental ou sociétal peut démultiplier la performance des entreprises par une plus grande implication des salariés dans la recherche de pratiques innovantes. Le sens de la causalité entre ces différentes dimensions n’est toutefois pas nécessairement univoque, et des facteurs non observés peuvent également contribuer à ces relations observées.
Source : France Stratégie, Responsabilité sociale des entreprises et compétitivité, janvier 2016.
Question
Pourquoi la responsabilité sociale de l’entreprise ne constitue-t-elle pas forcément un frein à la compétitivité ?
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Pourquoi la responsabilité sociale de l’entreprise ne constitue-t-elle pas forcément un frein à la compétitivité ?
La responsabilité sociale de l’entreprise peut permettre une meilleure efficacité organisationnelle et une attractivité plus grande de ces entreprises auprès de salariés plus motivés donc plus productifs. Ces dispositifs améliorent le climat social et l’efficience du capital humain. Par ailleurs, des démarches en matière de RSE dans le champ environnemental ou sociétal peuvent favoriser une plus grande implication des salariés dans la recherche de pratiques innovantes. Le sens de la causalité entre ces différentes dimensions n’est toutefois pas nécessairement univoque, et des facteurs non observés peuvent également contribuer à ces relations observées.