Document 4. L’intérêt pour la politique, lié à la socialisation

Facile

Questions

 

1. L’intérêt pour la politique, qui détermine en partie le taux de participation électoral, est en partie lié au degré de confiance accordé aux institutions politiques. Qu’observe-t-on dans le document, huit mois après l’élection présidentielle de 2017 ?

2. Quel est le taux de confiance accordé à la Présidence de la République? En quoi ce taux est-il contradictoire avec le faible taux d’abstention observé lors de l’élection présidentielle de 2017 ? Comment expliquer ce décalage ?

3. Quels sont les groupes sociaux susceptibles d’éprouver un désintérêt pour la politique, et pour quelles raisons ?

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1.L’intérêt pour la politique, qui détermine en partie le taux de participation électoral, est en partie lié au degré de confiance accordé aux institutions politiques. Qu’observe-t-on dans le document, huit mois après l’élection présidentielle de 2017 ?

On observe que les français font d’autant moins confiance aux institutions politiques, que leur niveau est perçu comme étant éloigné de leurs problèmes concrets quotidiens. Ainsi, les taux de confiance accordé au G20 et au gouvernement sont respectivement de 19% et 20%, alors qu’il est de 54% pour le conseil municipal.

2.Quel est le taux de confiance accordé à la Présidence de la République? En quoi ce taux est-il contradictoire avec le faible taux d’abstention observé lors de l’élection présidentielle de 2017 ? Comment expliquer ce décalage ?

Le taux de confiance accordé à l’institution présidentielle est de 23%, alors que le taux de participation à l’élection présidentielle de 2017 était de 74,56% au second tour. Cet écart s’explique par les enquêtes d’opinion montrent de façon récurrente que les français s’intéressent peu à la politique, mais beaucoup à l’élection présidentielle, pivot des institutions de la V° République ; par ailleurs, ils ont été peu convaincus par les mesures prises durant la première année du quinquennat du Président Macron.

3.Quels sont les groupes sociaux susceptibles d’éprouver un désintérêt pour la politique, et pour quelles raisons ?

Les groupes sociaux disposant d’un faible capital culturel et ayant un sentiment d’incompétence politique sont prédisposés à un désintérêt pour la politique, phénomène amplifié par une faible intégration sociale (précarité, chômage) ou un isolement géographique (zones péri-urbaines). La célèbre enquête dans la classe populaire anglaise du sociologue britannique Richard Hoggart (la culture du pauvre, 1970) a bien montré le lien entre le sentiment vécu d’une incompétence politique et la méfiance à l’égard des institutions.

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