Document 4 – Évolution de la part des enfants de cadres supérieurs et d'ouvriers selon les filières entre 2007 et 2017, en %

Facile

Centre d’observation de la société, à partir des données du Ministère de l’Éducation Nationale, 1er septembre 2018.

Questions :

1. Que signifie la dernière donnée « 12,2 » ?

2. Peut-on valider la thèse d’une démocratisation de l’enseignement supérieur entre 2007 et 2017 à la lecture de ce graphique ?

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  1. Que signifie la dernière donnée « 12,2 » ?

Les enfants d’ouvriers représentent 12,2 % des étudiants en France en 2017.

  1. Peut-on valider la thèse d’une démocratisation de l’enseignement supérieur entre 2007 et 2017 à la lecture de ce graphique ?

Les enfants d’ouvriers demeurent extrêmement minoritaires dans l’enseignement supérieur entre 2007 et 2017, leur part demeurant située à 12,2 % entre les deux dates. Cette stabilité du recrutement social permet de conclure à une démocratisation essentiellement ségrégative.

La massification de l’accès au lycée et au baccalauréat a transité par une forte croissance de la voie professionnelle qui, par définition, ne permet pas de rejoindre ensuite les bancs de l’université. Seul l’allongement par les BTS constitue une potentielle poursuite d’études pour les bacheliers pro. Or, ceux-ci étant essentiellement composés d’enfants d’ouvriers, il convient de restreindre l’idée de démocratisation à une massification. L’élitisation est au contraire manifeste : les études les plus prestigieuses restent réservées aux enfants de cadres supérieurs, 6 étudiants sur 10 en ENS et la moitié en CPGE quand leur part dans le total des étudiants est d’environ 1/3.

Centre d’observation de la société, à partir des données du Ministère de l’Éducation Nationale, 1er septembre 2018.

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