Document 2. Les changements de préférences de vote. L’exemple de l’élection présidentielle de 2012

Facile

La mobilité électorale est devenue le phénomène central de toute élection. En effet, une part grandissante d’électeurs franchissent allégrement la barrière séparant la gauche de la droite. Les candidats de ces deux bords politiques drainent de moins en moins d’électeurs, et la mobilité reste l’enjeu déterminant tout au long d’une campagne électorale. Lors de la présidentielle de 2012, le panel réalisé par ipsos pour le Centre d’Études sur la Vie Politique Française (CEVIPOF, Panel électoral français 2012) ainsi montré que 51% des électeurs avaient changé au moins une fois d’avis au cours des six derniers mois de la campagne : soit ils avaient envisagé de ne plus voter alors qu’ils pensaient le faire, soit ils avaient décidé d’aller voter après avoir voulu s’abstenir, soit ils avaient changé de candidat.

Source  : Brice Teinturier, vie-publique.fr, 14/08/2018.

Questions

1. En quoi les données chiffrées de ce document corroborent-elles le constat fait dans le document 1 ?

2. Quelles sont les formes de la volatilité électorale ?

3. Quel est le mouvement de fond, perceptible dans les attitudes politiques des Français, qui explique en grande partie l’augmentation de la volatilité électorale ?

Voir la correction

1.En quoi les données chiffrées de ce document corroborent-elles le constat fait dans le document 1 ?

La volatilité électorale, identifiée dans le document précédent à travers le vote intermittent, représente environ 50% des inscrits.

2.Quelles sont les formes de la volatilité électorale?

On peut déduire du texte de Brice Teinturier qu’il existe deux grandes formes de volatilité électorale : le vote comportant un changement de parti et le passage d’un comportement de votant actif à abstentionniste (et réciproquement).

3.Quel est le mouvement de fond, perceptible dans les attitudes politiques des Français, qui explique en grande

partie l’augmentation de la volatilité électorale?

C’est la remise en question du clivage traditionnel gauche/droite, qui existe depuis la Révolution. De nombreuses enquêtes depuis une quinzaine d’années montre qu’une majorité de Français rêvent d’une vie politique plus consensuelle, d’où l’hésitation face à une offre politique clivante car structurée par le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours.

Newsletter

Suivre toute l'actualité de Melchior et être invité aux événements