« Ce que dit la violence de l’édifice social, c’est son caractère problématique et fondamentalement instable ; ce sont les difficultés permanentes que rencontrent les liens sociaux dans leur reproduction. Par définition, en effet, la violence est ce danger sourd qui menace toutes les institutions et les ronge. Les sociétés tentent de s’organiser pour la conjurer, la dompter. Elles essaient constamment d’ordonner cette folie communicative qui peut se propager brutalement à l’ensemble du corps social et le mettre en péril ». Alors, nous expliquent Michel Aglietta et André Orléan, dans leur livre La violence de la monnaie, la monnaie est l’un des moyens d’exorciser cette violence fondatrice, de substituer l’échange à la prédation et au rapt. Ainsi, derrière le monnayage se trouvent les conflits de propriété, la lutte pour l’accaparement des produits de l’activité des autres. L’existence de la monnaie est déterminée par la confiance que lui témoignent les membres de la communauté où elle circule.
Montoussé, Voisin, Monnaie et politiques monétaires, Coll. Thèmes et Débats, Bréal,
Question :
Quel fondement André Orléan et Michel Aglietta donnent-ils à la monnaie ?
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Quel fondement André Orléan et Michel Aglietta donnent-ils à la monnaie ?
La monnaie est l’un des moyens par lesquels la violence fondatrice des sociétés est exorcisée, c’est-à-dire contenue et apaisée, pacifiée.