Questions :
1. Comment a évolué la population scolarisée entre 2010 et 2018 ?
2. Peut-on en conclure à une hausse du taux de scolarisation ?
3. Quels enseignements peut-on extraire de la troisième colonne de ce document, concernant la part des filles ?
4. En quoi peut-on considérer que le lycée constitue un palier d’orientation déterminant, créateur d’inégalités ?
Voir la correction
Comment a évolué la population scolarisée entre 2010 et 2018 ?
La population scolarisée est passée de 12 561 000 personnes en 2010 à 12 876 000 en 2018, soit une hausse de 2,5 %.
Peut-on en conclure à une hausse du taux de scolarisation ?
La mesure du taux de scolarisation rapporte le nombre d’élèves scolarisés à un âge donné à la population totale des individus du même âge. Par conséquent, la statistique présentée ne permet pas d’affirmer que le taux de scolarisation a augmenté.
Quels enseignements peut-on extraire de la troisième colonne de ce document, concernant la part des filles ?
Le système éducatif est bien devenu mixte : 48,6 % des élèves scolarisés en 2018 sont des filles. Toutefois, on note une nette surreprésentation des filles en LEGT puisqu’elles y constituent 53, 9 % des effectifs (différence de 5,3 points par rapport à leur part dans l’ensemble). Réciproquement, la surreprésentation des garçons est forte en apprentissage et en voie professionnelle.
En quoi peut-on considérer que le lycée constitue un palier d’orientation déterminant, créateur d’inégalités ?
On a déjà constaté que les filles, mieux armées à l’école, sont mieux représentées en lycée, ce qui atteste d’une première sélection à l’issue du collège : les garçons sont davantage orientés vers les voies plus courtes ou professionnelles. Par ailleurs, l’origine sociale des élèves s’avère également très discriminante, quel que soit le genre : si les enfants d’ouvriers constituent 36,1% des élèves de collège, leur part décroît à 26, 3 % au lycée. En revanche, ils sont très nettement surreprésentés dans les formations professionnelles puisqu’ils y constituent la moitié des effectifs. Quant aux enfants de cadres ou enseignants, d’un quart des collégiens, ils passent à un tiers des lycéens en voie générale ou technologique.